F. Münzer, RE, 4/1, 1900, col. 114, s. v. Clusinas.
Ps. Caes., Afr., 54, 5 : Tite Saliene M. Tiro C. Clusinas, cum ordines in meo exercitu beneficio, non uirtute [sitis] consecuti ita uos gesseritis ut neque bello fortes neque pace boni aut utiles fueritis et magis in seditione concitandisque militibus aduersum uestrum imperatorem quam pudoris modestiaeque fueritis studiosiores, indignos uos esse arbitror qui in meo exercitu ordines ducatis, missosque facio et quantum pote abesse ex Africa iubeo.
Titus Salineus, M. Tiro, C. Clusinas, vous avez obtenu vos grades dans mon armée par faveur et non par votre mérite, néanmoins, votre conduite n’a été ni courageuse pendant la guerre, ni honnête et utile pendant la paix, et vous avez montré pour la révolte et pour soulever les soldats contre votre général, plus de goût que pour l’honneur et la discipline ; je vous juge indignes d’exercer un commandement dans mon armée ; je vous donne votre congé et ordonne que vous quittiez l’Afrique sans délai (trad. A. Bouvet et J.-C. Richard, CUF).
Pour le contexte, la procédure de renvoi et le choix de la punition, nous renvoyons à la notice de C. Avienus[1].
F. Münzer appelle C. Clusinas à tort L. Clusinas puisque les manuscrits ne présentent aucune variation du prénom tandis que le nom apparaît parfois comme Clusianas. Comme T. Salienus et M. Tiro[2], Clusinas avait obtenu un ordo, c’est-à-dire le grade de centurion, dans l’armée de César par beneficium. Celui-ci lui reprocha de ne pas s’être montré digne de sa position mais au contraire d’avoir été séditieux et de ne pas avoir fait preuve de fortitudo. Par conséquent, il fit partie des officiers chassés ignominieusement de l’armée par César qui entendait faire des exemples pour restaurer la disciplina.
[1] Cf. notice n° 109.
[2] Cf. notices n° 112 et 113.