Gaudefroy, Marie

Éléments complémentaires (parrain, marraine etc.)

Elle fréquente le ministre protestant Mestrezat et de Moreau de Favière ; elle est dans la commensalité de la comtesse de Vignori.

Nature de la formation Lieu Institution Durée Observations
         
         

Éléments complémentaires = aucune information dans le récit de conversion.

Domaine Statut / responsabilité Lieu Début Fin Observations
           
           

Éléments complémentaires = les informations sur le métier ou les fonctions exercées sont tues dans le récit de conversion. Mais la convertie apparaît comme lectrice et déjà catéchisée.

Date
18-11-1656
Lieu
Conversion en chambre
Nouvelle confession professée
Catholicisme
Démarche
augustinienne
Convertisseurs
Marie Gaudefroy apparaît comme le seul agent de sa propre conversion
Portée de la conversion
Pas de mention dans d’autres écrits
Mémoire de la conversion
Pas d'écho
Date de la publication
1656 ?
Lieu de la publication
S. l.
Imprimeur-libraire
S. n.
Format
In-8e
Titre
Les Motifs principaux de la conversion à la sainte foi catholique de Marie Gaudefroy ci-devant de la religion prétendue réformée
Nombre de pages
14
Nombre d'exemplaires disponibles dans les archives et bibliothèques patrimoniales
1
Contenu intégral du récit de conversion

« A Messieurs & Dames de la R.P.R., pour leur dire adieu.

 

Messieurs & Dames, si pour les choses humaines & temporelles l’on vse de tant de precaution & de conduite pour les mettre en effet, que ne fera-t-on point pour les choses spirituelles & eternelles qui regardent la pure gloire de Dieu & le salut, comme /2/ quand il s’agit de changer vne religion, dont l’on a succé les instructions d’icelle dans le berceau auec le laict de la Mere, l’on peut dire que c’est vne renaissance, c’est pour quoy vous ne deuez vous estonner si i’ay tant fait de pas pour parler au Ministre Mestrezat & les autres, pour resoudre mes difficultez, quoy que ie n’aye peu luy parler qu’vne fois, le 18 Nouembre 1656. dont ie fus aussi mal satisfaite que des autres, car il ne voulut iamais permettre que le sieur Moreau de Fauiere luy vint parler, pour luy soutenir ce qu’il me dit dans la chambre de Madame la Comtesse de Vignori : sçauoir que iamais Dieu ny aucuns des saincts Peres n’auoient enseigné vn seul de leurs articles de Foy, le choix donné de tous ceux qui sont en debat : car bien loing de parler audit sieur Moreau, il ne voulut permettre que ie repliquasse rien à ce qu’il me disoit, ie luy presentay quatre demandes que ledit sieur Moreau auoit escrites, La premiere, touchant les enfans qu’il disent estre sanctifiez dès le ventre de la mere, comme l’enseigne la forme d’aministrer le Baptesme, 2 Qu’apres le Baptesme le peché originel demeure touiours quand à la Coulpe, comme dit l’art. onze. 3. Que les Commandements de Dieu sont impossibles, & qu’auec le Sainct Esprit l’on ne peut les accomplir, comme le dit le grand & le petit Cathechisme Dimanche 32. 4. Qu’il ne faut chercher Iesus Christ dans la Cene comme le dit le Dimanche 53, si bien que le sieur Mestrezat rebuta fort cet escrit, sans le vouloir lire, ny permettre qu’vn honneste Gentilhomme qui estoit auec luy le leust, ledit sieur Ministre luy osta des mains, & me le rendit sans autre repartie disant que ie deuois croire a mes Pasteurs sans y contredire, ou que ie n’auois qu’a sortir, & que ce n’estoit point à moy à me meller /3/ de ces choses là, quoy que ie representasse au sieur Ministre mes difficultez, ie ne peux auoir autre esclaircissement du sieur Mestrezat sinon qu’il n’auoit que trop escrit sur ces matieres, & que l’on l’eust ses Liures si l’on vouloit, ou si ie voulois estre instruite de luy que ie l’escoutasse sans luy contredire, si bien qu’il me fallut sortir de la chambre sans autre instruction ny consolation que celle que mes yeux me donnerent par vne abondance de larmes de regret que i’auois d’estre si malheureusement trompoee, d’auoir creu que ce que les Ministres enseignent pour article de Foy fust dans l’Escriture, & de me voir rebutée par vn Ministre[1] que l’on tient pour le plus sçauant, qui refusa de m’en lire vne dans l’Escriture, le choix donné de tous ceux qui sont en debat, & qu’il ne voulut lire les quatre demandes que luy faisoit le sieur Moreau, & ne voulut permettre que l’honneste Gentilhomme qui estoit auec luy les leust, de craite qu’il auoit d’estre obligé d’y respondre[2], ce qui me fit coniecturer deslors qu’il ne le pouuoit par, ie demeuray dans vn estat ballençant auec vn esprit fort inquieté iusques au lendemain Dimanche 19. de Nouemvre, que le sieur Moreau me reuenant voir, lequel me donna resolution sur toutes mes difficultez, & mexitoit de luy en proposer, ie luy dis que le poinct qui me retenoit le plus estoit celuy de l’Eucharistie[3], d’autant que i’ay grande peine à conceuoir comme cela se peut faire que Iesus Christ soit à la Messe present rellement, corps ame & diuinité, & qu’il est bien difficille de croire ce que l’on ne voit pas luy dis-ie, il me repliqua que s’il falloit voir pour croire, que la foy seroit inutile, ne trouuant pas dequoy s’exercer[4] és choses externes & visibles, me representent[5] que s’il ne falloit croire que ce que nous pouuons /4/ conceuoir selon le sens naturel qu’il s’ensuivroit que l’on ne croiroit point le saint & adorable mystere de l’Incarnation du Verbe, puis que ce haut mystere est incomprehensible aux Anges & aux hommes, vous croyez ce me dit il la Resurrection de vostre corps, & que pas un cheueu de vostre teste ne sera perdu, vous ne pouuez conceuoir ny comprendre comme cela se fait, & neantmoins vous le croyez, pourquoy ne croyez vous pas aussi bien ce me dit il, le Fils de Dieu, disant en sainct Iean 6. verset 51. que le pain qu’il donneroit seroit sa chair, laquelle il donneroit pour la vie du Monde[6],  que S. Iean quand il dit chap. I v. 14 que la parolle a esté faite de chair[7], pourquoy croyez vous plutost saint Paul I Corinth. 15 quand il dit que nous ressusciterons en nostre chair[8] ; que Iesus Christ quand il dit du pain, cecy est mon corps qui sera liuré pour vous[9], S. Luc 22 v. 19 car la mesme parolle qui a dit que le Verbe a esté fait chair, cette mesme parolle a dit que le pain qu’il donneroit serois (sic) sa chair, laquelle il donneroit pour la vie du Monde[10], S. Iean 6 v. 51 accomplissant cette promesse, il dit que c’est son corps liuré pour le salut du genre humain, vous deuez donc croire a la parolle de Dieu, & vous y soubmettre & la preferer à vos sens, afin d’auoir vne foy telle que dit sainct Paul aux Romains chap. 10 v. 27 qui vienne de louyr & louyr de la parolle de Dieu[11], comme ont fait les anciens Peres de l’Eglise que ie vous feray lire ce qu’ils en ont creu, le premier est S. Iustin Martir qui viuoit l’an 150 rapporté par Aubertin[12] dans son Liure de l’Eucharistie de l’ancienne Eglise[13], qui est signé & approuué des autres Ministres de Charenton page 596 l, 47. comme Christ (dit saint Iustin) fait chair, a par le /5/ Verbe de Dieu en chair & sang, ainsi le pain & levin (sic) receuant la parole du Dieu Verbe, sont la chair & le saing du mesme Dieu Verbe[14], voicy saint Ignace contemporain des Apostres que l’on tient auoir veu de ses propres yeux Iesus Christ à Smirne, voicy ce me dit il vn beau passage qu’a rapporté votre Ministre Aubertin page 55 ligne 46. parlant des Heretiques de son temps, ils ne reçoiuent point, dit-il, les oblations & les Eucharisties, pource qu’ils ne croyent point que l’Eucharistie soit la chair de Nostre Seigneur Iesus Christ laquelle a seuffert pour nos pechez, laquelle a esté ressucitée par la benignité du Pere[15], iusque là saint Ignace & page 149 lig 2 voila me dit-il vn passage de saint Ciprien qui estoit Euesque de Cartage l’an 250 en ces mots, Le Seigneur, dit ce sainct, a appellé le pain & le vin son Corps & son Sang, c’est celuy qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles estoient, & en les appellant il les fait estre ce[16] qu’elles n’estoient point, le pain & le vin de l’Echaristie n’estoint (sic) plus pain & vin quand Nostre Seigneur les appella son corps & sang, si les changea d’estre en les appellant, tout ainsi que le Lazare estoit mort quand Nostre Seigneur l’appella, luy dit[17] Lazare sort hors, mais il n’estoit plus mort quand il leut appellé[18], voyez encore vn passage de sainct Gregoire de Nice l’an 380. rapporté par vostre Ministre page 256. lig. 42, le corps de Christ, dit il, par l’inhabitation du Dieu Verbe a esté conuerty en dignité diuine, ie croy aussi legitimement que le pain sanctifié par le Verbe de Dieu[19], est transmué au corps du Dieu Verbe moyennant sa parolle, cecy est mon corps[20], iusques là saint Gregoire de Nice & page 409 ligne 17[21]. & 32[22]. Aubertin rapporte deux passages de saint Augustin en ces mots, tirez ditl il, duj sermon du temps, & l’autre est d’vn sermmon (sic) rapporté par le Venerable /6/ Bede : Nous sommes inuitez dit saint Augustin à la table ou se trouue non le pain des hommes, mais le pain des Anges & lig. 32[23] le pain, dit il, receuant la benediction de Christ est faict le corps de Christ, & en la p. 418 lig 13, il y a vn passage du Commentaire sur le Pseaume 33[24]. en ces[25] mots, Vrayment, dit saint Augustin, le Seigneur[26] est grand, & sa misericorde est vraye qui nous a donné son corps, auquel il a tant souffert à manger & son sang à boire[27], & p. 410. lig. 50. c’est sa chair laquelle nous receuons au Sacrement, dit saint Augustin, couuerte de la forme du paix & son sang que nous beuuons sous l’espece & saueur du vin, car en l’espece du pain & du vin que nous voyons  nous adorons les choses inuisibles, assauoir la[28] chair & le sang de Iesus Christ, & ne tenons pas ces deux espaces en mesme rang que nous faisions auant la consecrations : car nous confessons d’vn cœur fidel qu’auant la consecration c’est du pain & du vin que la nature a formé, mais apres la consecration la chair & le sang de Christ que la benediction a consacré lors que l’Hostie est rompue, les que le sang decoule du Calice, il est designé l’immolation du corps de Christ en la croix, & l’effusion du saing de son costé[29], iusques là saint Augustin il y a plusieurs passages rapportez du mesme fainct par Aubertin page 392 lig 43[30]. page 401 ligne 14[31] page 446 lig. 29[32] page 450 lig. 43[33] p. 483 l. 51[34] p. 502 lig 51[35] p. 503 ligne 15[36], p 504 l. 22[37] page 505 ligne 20[38] dans tous ses passages est monstré la refutation des Ministre par sainct Augustin, quoy que ce soit vn Ministre qui les ait rapportez, voyez vn passage de sainct Renée[39] qui viuoit il y a 1500, ans (sic) rapporté par Aubertin page 85 ligne 51. qui prouue comme Nostre Seigneur en l’institution de l’Eucharistie accomplissant la prophetie, offrit la nouuelle oblation du nouueau Testament, de son corps /7/ & de son sang disant, cecy est mon corps, cecy est mon sang, voicy les termes, Christ, dit saint Irenée, donnant conseil à ses disciples d’offrir sacrifice, prit le pain qui est creature, rendit grace disant, prenez & mangez cecy est mon corps & le Calice semblablement le nommé son sang, & offrit la nouuelle oblation du nouueau Testament que l’Eglise receuant des Apostres offre par tout le Monde à Dieu, dequoy entre les douze Prophetes Malachie auoit parlè auparauant chapitre I. v, 11 & 12. ma volonté n’est plus en vous dit le Seign. Ie ne receuvray plus l’oblation de vos mains car mon nom est grand entre les gens, & dpuis le Soleil leuant iusques au couchan, l’on m’offrira encensement & oblation nette, car mon nom est grand entre les gens, autant en dit sainct Iustin Martir l’an 150. rapporté par Aubertin, que i’ay leu page 58. ligne 37[40], & page 46 ligne[41] 16[42]. dudit Aubertin i’ay leu vn passage de saint André Apostre escrit par ses disciples en ces mots, ie sacrifie dit il, tous les iours au Dieu tout puissant un agneau immolé, encore que sa chair soit vrayement[43] sacrifiée, & vrayement mangée du peuple, il perseuere toutefois entier & viuant, iusque là sainct André, ie demanday au sieur Moreau comment cela ce pouuoit qu’vn Agneau  qui est entendu Iesus Christ, puisse estre sacrifié & mangé & demeurer entier & viuant, il me repartit liez toute la page, & vous verrez comme l’Aposte l’a expliqué au Proconsul Aegée qui luy demanda la mesme chose que vous me demandez, voyez que l’Apostre refusa de luy expliquer vn si haut Mustere, adioustant qu’il est impossible à vn Payen ou Heretique d’atteindre à cette connoissance sans auoir la Foy en I. Christ, surquoy le sieur Moreau me fit remarquer que si l’Apostre eust creu que Iesus Christ n’esut esté mangé qu’en figure, il n’auroit pas refusé de l’expliquer /8/ à ce Payen, car il n’est besoin de foy pour croire qu’vne chose soit la figure d’vne autre chose, l’Apostre a refusé d’expliquer à ce paen comment I. Christ estoit vrayement sacrifie & a chair vrayement mangee du peuple, & que neantmoins cela n’empeschoit pas toutefois qu’il ne perseuerast entier & viuant, il luy refusa d’expliquer ce Mystere, d’autant qu’il surpasse l’ordre de la nature, & est au dessus des sens naturels, c’est pourquoy il refusa de l’expliquer à ce payen sans foy, qui mesuroit toutes choses selon la portée de ses sens comme sont encore auiourd’huy[44] les Heretiques, qui disent ne vouloir rien croire que ce qu’ils voyent & touchent par leurs sens naturels contreuenans en cela, à la foy de laquelle ils parlent tant, & ne sçauent ce que c’est que foy, le sieur Moreau n’ayant fait voir tous ces passages si expres dans ce Liure d’Aubertin, ie fus grandement estonnée, car ie vous puis dire auec verité que ie n’aurois iamais creu que ces saincts Docteurs de l’Eglise primitiue eussent parlé si aduantageusement pour la Foy Catholique & contre la doctrine des Mnistres, si ie ne les auois veus traduits par vn Ministre, & ce qui m’estonna plus, c’est de voir que les sieurs Mestrezat, Drelincourt & Daillé tous trois Ministres de Charenton, ont donné leur approbation, disant qu’ils l’ont leu, & qu’ils n’ont rien trouué dans iceluy que tres conuenable à leur croyance. Ie pensay a lors (sic) qu’il fait de necessité qu’il y ait vne extreme malice ou aueuglement en la personne des Ministres, de dire que ces saincts Docteurs conuiennent à leur doctrine ; & ils y sont tous contraires, comme il appert par les passages icy rapportez tels que les a traduits le Ministre, c’est pourquoy ie n’ay moint douté de la tradiction, chacun sçay que les Ministres nient que Iesus Christ soit au /9/ Sacrement de la Cene, puis qu’ils disent dans leur Dimanche 53. qu’il ne luy faut point chercher, ils nient aussi que Iesus Christ ait offert vn sacrifice de son corps & de son sang, & qu’il ait estably des Sacrificateurs d’iceluy quant il dit, prenez mangez cecy est mon corps, cecy est mon sang, faites cecy en memoire de moy, puis qu’ils disent dans leur Dimanche 52. que la Cene n’est pas institutee pour faire une oblation du corps de Iesus Christ à Dieu son pere, ils combattent la trensubtentiation (sic) par leur Dimanche 53. qui dit qu’il y a à leur Cene du pain & du vin materiel, voyla la croyance des Ministres opposée à la parole de Dieu & aux saints Peres, car Iesus Christ a dit que le pain qu’il donneroit seroit sa chair pour la vie du Monde[45], S. Iean chap. 6. v. 51. il dit, que c’est son corps[46] liuré pour nostre salut, tous les saint Peres ont creu qu’apres ces paroles n’y a plus de pain, mais le corps de Iesus Christ,  comme le dit saint Ambroise qui viuoit l’an 370 rapporté par Aubertin p. 268 ligne 57 en ces mots, ce pain est pain, dit-il, deuant les parolles du Sacrement, mais apres que la consecration est suruenue de pain, il est fait le corps de Christ, verifions donc cette (sic) article, comment celuy qui est pain peut estre le corps de Christ par la consecration, & la consecration par les parolles cecy est mon corps, cecy est mon sang, de qui est cette parolle du Seigneur Iesus, car en toutes les autres choses qui se disent l’on louë Dieu, l’on prie pour le peuple, pour les Rois, pour l’Egise, mais lors que l’on vient à la confection du venerable Sacrement, le Prestre n’use de ces paroles, mais de celles de Christ, c’est donc la parole de Christ qui fait ce Sacrement, qu’elle parolle de Christ à sçauoir celle par qui toutes choses ont esté faites, le Seigneur a commandé[47] la Terre & le Ciel ont esté faits, regarde donc combien la parolle de Christ est opperante, si la parole de /10/ Christ a eu tant de force que les choses qui n’estoient point ayent commencé d’estre, combien plus pourra-elle faire que les choses qui estoient soit & soient changées en une autre chose afin que ie te responde, ce n’estoit point le corps de Christ auant la consecration, mais apres la consecration ie te dit que lors c’est le corps de Christ, il l’a dit, il a esté fait[48]. Iusques là saint Ambroise, & page 194, l. 24. iusques à 53[49] le Ministre rapporte saint Hilaire Euesque de Poictiers l’an 350 en ces mots, Lisons, dit-il, ce qui est escrit, & entendons ce que nous lisons lors nous nous acquiterons du deuoir d’vne paraite foy si nous ne l’apprenons de luy c’est folie & impieté, ce que nous disons il a prononcé luy mesme ma chair est vrayement viandre, mon sang est vrayement breuuage, qui mange ma chair & boit mon sang demeure en moy & moy en luy, de la verité la chair & du sang il ne reste aucun lieu d’en douter : car auiourd’huy par la profession de Nostre Seigneur & par nostre Foy, c’est vrayement sa chair & vrayement son sang, & ces choses prises & auallées font que nous soyons en Christ & Christ en nous, cela n’est ce pas la verité qu’il est donc en nous par sa chair, iusques-là saint Hilaire. Et en la page 188 lig. 29[50], sainct Athanase, ou ce Pere dit que le corps qui est en l’Eucharistie c’est le mesme chros qui est assis à la dextre du Pere, Voicy les termes : C’est, dit-il, l corps auquel il dit siedtoy (sic) à ma dextre, duquel aussi le Diable a esté ennemy auec les puissance amuuaises par lequel corps il a esté apelé Pontif[51] (sic) & Apostre par le mystere cecy est mon corps qui est rompu ou liuré pour vous, & le sang de la nouuelle alliance non de la vieille, qui est respandu pour vous : mais quand à la Diuinité elle n’a n’y corps ny sang, iusque là saint Athanase & page 23, ligne 24[52]. le /11/ Ministre rapporte vn passage qu’il dit estre tiré des Catecheses de saint Cirielle Euesque de Ierusalem, l’an 370. en ces mots, le pain de l’Eucharistie, dit-il auant l’inuocation de l’adorable Trinité, estoient vn pain & vin simple, mains l’inuocation estant paracheuée le pain est fait le corps de Christ, & le vin son sang, nous prions le Dieu misericordieux d’enuoyer sur les choses proposées son sainct Esprit, à ce qu’il face le pain le corps le Christ, & le vin son sang car totablement ce que le sainct Esprit touche il le sanctifie & le transmue, p. 211 lig. 18[53] partant dit sainct Cyrille communiquons auec entiere certitude au corps & au sang de Christ, car sous la figure du pain t’est donné le Corps de Christ, & sous la figure de vin t’est donné le sang de Christ, afin que tu sois fait participant du corps & du sang de Christ par ainsi deuiendrons nous porteurs de Christ, son corps & son sang estant distribuez en nos membres, p. 212[54]. ne le considere point comme paix & vin simple, car c’est le corps & le sang de Christ selon la declaration du Seigneur cecy est mon corps cecy est mon sang, encore que tes sens te le suggerent, que la Foy te confirme, ne iuge pas la chose par le goust, mais sois certifié par la foy sans aucune hesitation que tu es honoré du corps & du sang de Christ, p. 209 ligne 10[55] puisque Nostre Seigneur dit sainct Cyrille a declaré & dit cecy est mon corps, qui en doutera & dira que ce n’est pas son corps, & puis qu’il affirme & dit cecy est mon sang, qui en doutera & dira que ce n’est pas son sang, qui en doutera & qura que ce n’est pas son sang, luy qui autrefois aux nopces de Cana en Gallilée changea leau en vin, ne sera-il pas digne d’estre creu changeant le vin en son sang, iusues là sainct Cyrille & les autres saincts Docteurs de l’Eglise primitiue que les Ministres canonisent saincts, disant dans l’art. 5. de leur confession /12/ de foy qu’ils reçoiuent les Conciles anciens & qu’ils condamnent toutes les Heresies condamnez par les Saints Docteurs saint Athanse, sainct Cyrille, sainct Ambroise & sainct Hilaire, il faut remarquer que ces Saincts Docteurs n’ont condamnez pour Heretiques que ceux qui ont enseigné & enseignent des Doctrines contraires à ce que ces Saints Peres ont laissé par escrit, l’on void (sic) clairement la doctrine des Ministres estre contraire aux escripts des saincts Peres, partant ils sont sensez Heretiques par les saincts Docteurs & par eux-mesmes, puis qu’ils condamnent les heresies condamnées par lesdits saincts Peres, il est fort aisé de voir le contraire de leur doctrine par les saincts peres, le premier passage est du S. Concile tenu à Nicée l’an 325 ou il assista 318 Euesques rapporté par Aubertin page 167. lig. 4[56], en ces mots ; Ne considerons point auec vne basse pensée, entendons par foy que l’agneau de Dieu qui oste les pechez du Monde est gisant sur cette sacrée Table immolé par les Prestres sans estre occis, nous prenons vrayement son precieux corps & sang, croyons que ce sont les symboles de nostre Resurrection, & page 172 ligne 18[57], ny les Canons ly la Coustume ne nous ont point laissé que les Diacres qui n’ont point la puissance d’offrir donnent le corps du Seigneur aux Prestres qui l’offrent, & page 514 lig 7[58], Aubertin rapporte vn passage de sainct Cyrille d’Alexandrie, qui presidan au Concile d’Ephese 3 General enuiron l’an 412 ou  l’erreur de Nestorieus fut condamnée en ces mots : Nous operons, dit-il, és Eglises le saint viuifiant & non sanglant sacrifice, ne croyant pas que le corps qui est là gisant deuant nous sur les Autels soit le corps d’vn homme commun & ordinaire comme les autres ny le precieux sang semblablement /13/ au contraire nous le prenons comme fait le propre corps du Verbe viuifiant toutes hoses, la chair commune ne sçauroit viuifier, & de cela le Sauueur en est tesmoin disant la chair ne profite de rien, c’est l’esprit qi viuifie, parce qu’elle a esté faite chair propre du Verbe, par cela elle a esté faire chair propre du Verbe, par cela elle a esté reconnue estre & est viuifiante suiuant ce que dit le mesme Sauueur, comme mon Pere viuant m’a enuoyé ie vis à cause de mon pere, & qui me mangera viura aussi à cause de moy, iusque-la le Concile d’Ephese. Considerez, Messieurs & Dames, si apres de si belles preuues des veritez Catholiques, il ne faudroit pas auoir l’aueuglement des Ministres pour demeurer dans leurs erreurs qu’ils vous donnent pour des veritez, & veulent que l’on les croyent sans leur contredire comme il le vouloit de moy le sieur Mestrezat : i’ay esté plainement instruite, non seulement du sacrifice de la saincte Messe, mais aussi des ceremonies d’icelle, & de tous les autres poincts contenus dans la profession de Foy Catholique & Romaine, dont i’ay promis & promet moyennant la grace de Dieu, viure & mourir ainsi que ie l’ay iuré sur la sainte Euangille lors que i’ay abjuré l’Heresie de Caluin & en ay receu l’absolution par Monsieur l’Abbé de Grace, Curé de Sainct Louis ma Parroisse, le vingt-sixiesme de Decembre 1656 presens les tesmoins soub-signez. Ie prie Nostre Sauueur Iesus Christ qu’il luy plaise desiler (sic) les yeux de vostre entendement pour connoistre l’erreur en laquelle vous estes, pour rentrer[59] dans l’Eglise de Iesus Christ dont vous estes separez, & si vous y rentrez vous y trouuerez lieu de salut, & non aillurs, Dieu vous en face la[60] grace, ainsi soit-il, adieu.

/14/ Qui desirera sçauoir les particularitez des motifs de ma conuersion, voye ledit sieur Moreau, il fera voir les escrits que ie luy ay donnez de la part des Ministres, & la refutation qu’il y a fait, quoy qu’il ne soit qu’vn simple artisan, il est touiours prest de sanctifier le Seigneur en son coeur, rendant raison de la foy qui est en luy, auec crainte & humilité[61] comme le dit sainct Pierre, premiere Epistre chap. 3 v. 15.

 

A Paris, ruë de la Calandre, proche la Clef d’argent. »

 

[1].Dans la version conservée à la bibliothèque de Grenoble, un défaut d’impression subsiste : « Ministr ».

[2].Erreur de caractère typographique : « tesrondre ».

[3].« Eucharistre ».

[4].« Rxercer. »

[5].Faute : soit « represente », soit « representant. »

[6].Jean VI, 51 : « Je suis le pain vif, qui suis descendu du ciel : si aucun mange de ce pain, il viura eternellement : & le pain que ie donneray, c’est ma chair, pour la vie du monde » (la Bible de 1588 offre une traduction différente : « Ie suis le pain viuifiant, qui suis descendu du ciel : si quelcun mange de ce pain-ci, il viura eternellement : & le pain que ie donnerai, c’est ma chair, laquelle ie donnerai pour la vie du monde. »).

[7].Citation partielle de Jean I, 14 : « Et le verbe a esté fait chair, & a habité entre nous (& auons veu sa gloire, gloire, di-je, comme de l’vniqueissu du Pere) plein de grace & de vérité. » (Bible de 1588 : « Et ceste Parole a esté faite chair, & a habité entre nous (& nous auons contemplé sa gloire, voire vne gloire comme de l’vnique issu du Père) pleine de grace & de verité. »).

[8].L’auteur interprète en particulier deux versets dont la compréhension pourrait poser problème à ses lecteurs ; il en transpose le sens en employant un vocabulaire maîtrisé par les fidèles : « Voicy, ie vous di vn secret : vray est que nous resusciterons tous, mais nous ne serons point tous transmuez : /En vn moment, & en vn clin d’œil à la derniere trompette (car la trompette sonnera,) les morts resusciteront incorruptibles, & nous serons transmuez. » (Bible de 1588 : « Voicy, ie vous di vn secret : vrai est que nous ne dormirons point tous, mais nous serons tous transmués : / En vn moment, & en vn clin d’œil, à la dernière trompette : (car la trompette sonnera) & les morts ressusciteront incorruptibles,  nous serons transmués. »), versets 51-52.

L’usage du verbe « transmuer » est courant au XVIe siècle : il signifie changer, transformer. Calvin l’emploie, par exemple, dans l’Institution de la doctrine chrétienne (livre II, chapitre III, 6) : « Quand le Seigneur nous converti à bien, c’est comme si on transmuoit une pierre en chair. » Voir : Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, Paris, Didier, 1967, tome VII, p. 314 c.

[9].Inspiré de Luc XXII, 19 : « Puis print du pain, & rendit graces, & le rompit, & leur donna, disant, Ceci est mon corps, lequel se donne pour vous : faites cecy en memoire de moy. (Bible de 1588 : « Puis prenant le pain, & ayant rendu graces, il le rompit, & le leur bailla, disant, Ceci est mon corps, lequel est donné pour vous : faictes ceci en commemoration de moi. »). Ces paroles sont prononcées lors de la messe.

[10].Répétition de la même référence que précédemment, Jean VI, 51 (cf note 5 page précédente).

[11].Une erreur s’est glissée dans la référence. Il s’agit de Romains X, 17 : « La foy donc est par ouïr : & l’ouïr par la parole de Christ » (Bible de 1588 : « La foy est donc par l’ouïr : & l’ouïr par la Parole de Dieu. »).

[12].Edme Aubertin est pasteur de l’Église réformée de Paris.

[13].Il s’agit d’un ancien ouvrage imprimé : L’Evcharistie de l’ancienne Eglise ou traitté avqvel il est monstré quelle a esté durant les six premiers siecles depuis l’institution de l’Eucharistie, la creance de l’Eglise touchant ce Sacrement : le tout deduit par l’examen des escrits des plus celebres Autheurs qui ont flory pendant ce temps, auec response à tout ce que les Cardinaux Bellarmin, du Perron, & autres Aduersaires de l’Eglise qui ont allegué sur ceste matiere, Genève, Pierre Aubert, 1633, 660 p.

[14].Afin de mesurer l’exactitude des citations extraites de l’ouvrage d’Edme Aubertin, elles seront rappelées en note, en respectant la casse des caractères. Ici, la citation court dans les lignes 47 et 48 : « comme Christ fait chair, a par le Verbe de Dieu en chair & sang. Ainsi le pain &le vin / de l’Eucharistie benis par le Verbe, sont la chair & le sang du mesme Verbe fait chair. »

[15].Cette citation est exacte et court de la ligne 46 à la ligne 49, en caractères droits, dans l’ouvrage d’Edme Aubertin.

[16].Écrit dans le texte : « re. »

[17].Mélange de caractères droits et italiques...

[18].La citation, présentée en italique dans le texte d’origine, est légèrement différente  (lignes 2 à 9) : « Le Seigneur appelle son corps le pain paistri de plusieurs grains, & son sang le vin preßé de plusieurs raisins : Il est vrai, respond-il, mais c’est celui qui appelle les choses qui ne sont point, comme celles qui sont, & en les appellant les fait estre ce qu’elles n’estoyent point. Le sieur du Pleßis adiouste donc, hos, ce pain, ce vin, contre nos Aduersaires. Il est vrai, ce hoc, estoit pain, quand nostre Seigneur l’appella son corps, mais il n’estoit plus pain, quand il l’eust appellé son corps ».

[19].Écrit « Dien. »

[20].L’extrait est fidèle aux lignes 42 et 44, à ceci près que l’auteur du récit de conversion rajoute « moyennant sa parolle, cecy est mon corps » ce qui oriente la lecture.

[21].L’auteur fait référence à la citation écrite en italique aux lignes 17 et 18 : « Nous sommes inuitez à la table en laquelle se trouue non la viande des hommes, mais le pain des Anges. »

[22].« Le pain receuant la bénédiction de Christ est fait le corps de Christ. »

[23].Cette indication devrait être en italique.

[24].Ce psaume, composé de 22 versets, est une exhortation à célébrer l’Éternel et ses œuvres accomplies pour les hommes.

[25].« ees. »

[26].« Seigneua. »

[27].La citation est exacte, en italique.

[28].« lae. »

[29].Cette longue citation, fidèle, court p 410-411.

[30].Lignes 47-50 : « S. Augustin dit nommément, Christ estoit porté en ses mains, quand consignant son propre corps, il disoit, Ceci est mon corps, car adiouste-il, il portoit ce corps là en ses mains. Par où il monstre que c’estoit son propre corps que nostre Seigneur portoit en ses mains, & non la simple image & effigie de son corps. »

[31].Lignes 14 à 19 : « Puis que nostre Seigneur prononce, Si vous ne mangez ma chair, & ne beuuez mon sang, vous n’aurez point de vie en vous mesmes : Que veut dire qu’il estoit si seuerement commandé au peuple de s’abstenir du sang des sacrifices qui estoyent offerts pour les pechez, puis que par ces sacrifices estoit figuré cet unique sacrifice auquel il y a vraye remission de pechez : du sang duquel sacrifice toutesfois non seulement il n’est defendu à aucun de gouster, mais plustost sont exhortez à le boire tous ceux qui veulent auoir la vie ? ».

[32].La citation est trop longue pur avoir été intégrée par l’auteur du récit de conversion ; elle court de la ligne 29 page 446 à la ligne 1 page 447.

             « Comment adorerons nous la terre, veu que l’Escriture dit ouuertement, tu adoreras le Seigneur ton Dieu ? Et ici neantmoins elle commande d’adorer l’escabeau de ses pieds. Or m’exposant que c’est que l’escabeau de ses pieds, elle dit, la terre est l’escabeau de mes pieds. Ie demeure en doute, ie crains d’adorer la terre, de peur que celui ne me damne qui a fait le ciel & la terre. Derechef, ie crains de n’adorer point l’escabeau des pieds de mon Seigneur : Car le Pseaume me dit, adorez l’escabeau de ses pieds. En ceste incertitude ie me tourne à Christ, car ie le cerche (sic) ici, & trouue comment sans impiété peut estre adoree la terre, comment sans impieté peut estre adoré l’escabeau de ses pieds. Car il a pris de la terre, la terre, pource que la chair est erre, & que de la chair de Marie il a pris chair. Et d’autant qu’en ceste chair là il a conuersé ici, & nous a donné cette chair l) mesme à manger pour salut, & que nul ne mange cette chair, qu’il ne l’ait premierement adoree : le moyen a esté trouué comme un tel escabeau des pieds du Seigneur peut estre adoré, & comment non seulement nous ne pechions en l’adorant, mais pechions en ne l’adorant pas. Or n’est-ce pas la chair qui viuifie, le Seigneur l’a dit, quand parlant de la recommandation, (le Cardinal traduit, consignation, frauduleusement) de la mesme terre, il a prononcé, c’est l’esprit qui viuifie, la chair ne sert de rien. Et pourtant quand tu t’inclines & te prosternes à quelconque terre, ne la regarde pas comme terre, mais comme le Sainct duquel c’est l’escabeau des pieds que tu adores ; car c’est pour l’amour de lui que tu adores. Et pour cette cause il a adiousté ; adorez l’escabeau de ses pieds, car il est Sainct. Qui est celui qui est Sainct ? Celui pour l’amour duquel tu adores l’escabeau de ses pieds. Et quand tu l’adores, ne demeure pas arresté auec la pensee en la chair, & sans estre viuifié par l’esprit. car, c’est dit-il, / l’esprit qui viuifie, la chair ne sert de rien. »

[33].Lignes 43-47 page 450 et lignes 1-7 page 451 : « Que cestui là s’en aille arriere auec ses compagnons & associez qui dirent, Ceste parole est rude, qui la peut porter ? mais nous oyons & entendons deux Testaments és deux fils d’Abraham & és deux femmes soüillees de son accouplement : comme malgré eux nous entendons sans aucune deshonnesteté deux en une chair, Christ & son Eglise : comme nous receuons d’un cœur fidele & de la bouche, fideli corde atque ore le Mediateur de Dieu & / des hommes, Iesus Christ homme, ous donnant sa chair à manger, & son sang à boire ; encor qu’il semble plus horrible de manger de la chair humaine que de la tuer, & de boire le sang humain que de l’espandre. Et en toutes les sainctes Escrtures, si quelque choe dicte ou faictes figurément, est exposee selon la reigle de la sainte foy, de quelconques choses & paroles contenues és liures sacrez que soit tiree une telle exposition, oyons la non dedaigneusement, mais sagement, & laissons-là ce iazeur de choses vainces, qui ne sçachant ce qu’il cite, traitte par une ignorante science, s’il faut ainsi parler, de la qualité des figures. »

[34].Lignes 51-54 page 483 et lignes1-3 p 484 : « Christ, dit Sainct Augustin,  n’a-il pas estre une fois sacrifié en soi mesme, & toutesfois non seulement par toutes les solemnotez Paschales, mais außi tous les iours il est sacrifié aux peuples en Sacrement ; Et celuy là ne ment point qui estant interrogé, respond qu’il est sacrifié ? Car si les Sacrements n’auyons quelque similitude de ces choses desquelles ils sont Sacremens, ils ne seroyent du tout point Sacremens : Or à cause / de ceste similitude ils prennent souuent les noms des choses mesmes. Comme donc selon quelque manière le Sacrement du corps de Christ, est le corps de Christ, & le Sacrement de son sang, est son sang ; ainsi le Sacrement de la foy est la foy. »

[35].Une erreur s’est glissée ici car la page ne comporte pas 51 lignes. En revanche plusieurs passages appuient la démonstration de l’auteur du récit, comme par exemple, les p 19-20 parlant d’un débat avec le ministre Coeffeteau soulignant la pensée de saint Augustin : « si par la natiuité de Christ l’integrité de la Vierge auoit esté corrompue, Christ ne naistroit pas d’une Vierge ».

[36].Lignes 15-20 : « La mesme vertu tira les membres de l’enfant par les membres virginaux de la mere inuiolee, qui par apres par les portes fermees introduisit les membres de l’homme. Ici si l’on cerche (sic) la raison, l’eouure ne sera plus admirable, si on demande un exemple, elle ne sera plus singulière, (c'est-à-dire, vnique) Donnons que Dieu peut faire quelque chose, que nous confessions ne pouuoir recognoistre ; en telles choses toute la raison du faict, est la puissance du faisant. »

[37].Lignes 22-25 : « nostre Seigneur est ressuscité des morts, non en ressuscitant un autre corps, mais le mesme corps, ni autre qu’il estoit, mais ce qu’il estoit, el changeant toutesfois en une tenuité & subtilité spirituelle, tellequement que reunissant le tout spirituel il est entré les portes demeurant fermees. »

[38].Lignes 21-24 : « Ceux là ne croyent pas ces choses, qui ne croyent pas que nostre Seigneur est sorti du ventre virginal sans en corrompre l’integrité, & qu’il soit entré vers ses disciples les portes estant fermees. Mais qu’ils s’enquierent de cela, & s’ils le trouuent vrai qu’ils croyant ces choses, &c. »

[39].Pas de majuscule dans l’imprimé.

[40].Les propos de Justin Martyr sont rapportés lignes 37 à 43 : « le Prophete Malachie a parlé des Sacrifices que nous offrons en tout lieu, à sçauoir du pain & de la couppe de l’Eucharistie : Et derechef, que Dieu tesmoigne qu’il a pour aggreable tous ceux qui lui offrent au nom de Christ, les sacrifices que Christ luy mesme a donné à faire, & qui par les Chrestiens luy sont offerts en tout lieu, c’est à sçauoir en l’Eucharistie du pain & de la couppe : lesquels mesmes il nomme, viande seche & humide, ce qui ne conuient qu’au pain & au vin. »

[41].Les trois lettres « lig » sont écrites verticalement, de bas en haut.

[42].Lignes 16-17 : « Ie sacrifie tous les iours au nom de Dieu tout puissant vn agneau immaculé. »

[43].« vrayemeno. »

[44].« Ruiourd’huy. »

[45].Cette référence a déjà été donnée par deux fois dans le récit, Jean VI, 51 : revoir avec bible 1586 « Ie suis le pain viuifiant, qui suis descendu du ciel : si quelcun mange de ce pain-ci, il viura eternellement : & le pain que ie donnerai, c’est ma chair, laquelle ie donnerai pour la vie du monde. » Een ce cas, les mots extraits de la Bible ne sont pas portés en caractères italiques.

[46].« cor ps », espace inutile.

[47].« cemmandé. »

[48].Citation exacte des lignes 57-60 p. 268 et lignes 1 à 13 p. 269.

[49].La citation court également jusqu’à la page suivante, lignes 1 à 14.

[50].Lignes 26-33 : « C’est le corps auquel il dit, Sieds toy à ma dextre, duquel außi le diable a esté ennemi auec les puissances mauuaises, & les Iuifs & les Grecs : par lequel corps außi il a esté appellé Pontife & Postre, disant par le mystere qu’il nous a donné, Ceci est mon corps qui est rompu ou liuré pour vous, & le sang de la nouuelle Alliance & non de la vieille qui est espandu pour vous. Mais quant à la Diuinité, elle n’a ni corps ni sang ».

[51].Première lettre en ialique.

[52].Lignes 25-29 : « Le pain & le vin de l’Eucharistie auant la saincte inuocation de l’adorable Trinité, estoyent un pau & vin simple, mais l’inuovation estant paracheuee le pain est fait le corps de Christ, & le vin le sang de Christ. »

[53].Lignes 18-26 : « Partant communiquons auec entiere certitude comme au corps & au sang de Christ. Car sous la figure du pain t’est donné le Corps, & sous la figure du vin t’es donné le sang de Christ : afin que tu sois fait participant de corps & de sang (il y a vn corps & vn sang) auec lui. Car ainsi deuiendrons nous  (sommes nous faits) porteurs de Christ, son corps & son sang estant distribué en nos membres. »

[54].Lignes 11-12 : « Car ainsi sommes nous faicts porteurs de Christ, son corps & son sang estans distribuez en nos membres. »

[55].Lignes 10-15 : « Puis que nostre Seigneur declare & dit du pain, Ceci est mon corps, qui est-ce qui osera puis apres en douter ? & puis qu’il affirme & dit, Ceci est mon sang, qui en doutera & dira, que ce n’est pas son sang ? Il est vrai, Cyrille parle ainsi, mais que Sainct Augustin lui serue d’interprete : Nostre Seigneur, escrit-il, n’a point douté de dire, (notez les termes mesmes de Cyrille) Ceci est mon corps, lors qu’il donnoit le signe de son corps. »

[56].Ligne 4-11 : « Derechef außi en la diuine table, ne considerons point auec une basse pensee le pain & la couppe proposez, mais esleuans nostre penss, entendons par foi que l’Agneau de Dieu qui oste les pechez du monde, est gisant (ou est simplement, car le verbe signifie indifferemment l’vn & l’autre) en ceste sacree table là, immolé par les Prestres sans estre immolé : & prenans vrayement son precieux corps & sang, croyons que ce sont les symboles de notre resurrection : car außi pour ceste cause en prenons nous peu, afin que nous sçachions que ce n’est pas pour nour remplir, mais pour nous rassasier. »

[57].Lignes 18-20 : « Ni le Canon, ni la coustume ne nous a point baillé, que ceux qui n’ont point la puissance d’offrir, (asçauoir les Diacres) donnent le corps de Christ à ceux qui l’offrent. »

[58].Lignes 7-8 : « Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme & ne beuuez son sang, vous n’aurez point de vie en vous mesme ; & Qui me mange, viura à cause de moi ».

[59].« r’entrer. »

[60].« Le. »

[61].L’extrait n’est pas placé en italique or il s’agit d’une citation fidèle (du moins dans sa première partie) au texte de 2 Epître de S. Pierre III, 15 : « Ains sanctifiez le Seigneur en vos cœurs, & soyez tousiours appareillés à respondre auec douceur & reuerence à chacun qui vous demande raison de l’esperance qui est en vous. » L’auteur préfère employer les termes de « crainte et humilité » au lieu de « douceur et reuerence », changeant considérablement le sens de la phrase.

Citer cette notice : Véronique Castagnet-Lars, "Gaudefroy, Marie", dans dans Récits de conversion confessionnels (XVIe-XVIIIe), base de données en ligne, Albi, INU Champollion,