Infames Romani

Claudius Nero [244 = 245 ?]

Numéro
52
Identité
Catégorie
Procédures censoriales
Sous catégorie
Retrait du cheval public
Date de l'épisode
-184
Références prosopographiques

F. Münzer, RE, 3/2, 1899, col. 2774, n° 244 = F. Münzer, RE, 3/2, 1899, col. 2774, n° 245 ? s. v. Claudius ; DPRR n° CLAU1095.

Source
Source

Caton l’Ancien, De moribus Claudi Neronis, frg. 83 Malcovati = frg. 57 Cugusi (ap. Prisc., Gramm., 2, p. 228 Hertz) :


idem [Cato] de moribus Claudii Neronis « isti » pro « istius » : pecunia mea rei publicae profuit quam isti modi uti tu es.


le même [Caton] <emploie> « isti » pour « istius » dans le de moribus Claudii Neronis : « Mon argent a été plus utile à la République que le tien, dont tu as fait un tel usage » (trad. A. Berger et V. Cucheval).


 


Caton l’Ancien, De moribus Claudi Neronis, frg. 84 Malcovati = frg. 58 Cugusi (ap. Non., p. 88 L.) :


Fulguratores. Vt extispices et aruspices, ita h fulgurum inspectores. Cato de Moribus Claudi Neronis (20, 2) : « haruspicem, fulguratorem siquis adducat ».


[…] Caton dans le de Moribus Claudi Neronis : « Si l’on amène un aruspice interprète des éclairs » (trad. A. Berger et V. Cucheval).

Notice
Notice

Les commentateurs ont unanimement considéré le discours De moribus Claudii Neronis, dont nous avons conservé deux fragments transmis par Priscien et Nonius[1], comme un discours censorial prononcé par Caton en 184[2]. Il faut dire que la teneur des deux fragments est d’une maigre utilité, aussi les études ont-elles principalement porté sur le titre du discours. Ce dernier indique clairement son sujet : les mores d’un certain Claudius Nero. Naturellement, le rapprochement a été immédiatement fait avec le regimen morum des censeurs et a conduit à tenir comme presque sûr l’appartenance du De moribus Claudii Neronis aux discours censoriaux.


À partir de ce postulat, les débats se sont concentrés sur l’identification de Claudius Nero[3]. De même que les commentateurs considéraient que le discours ne pouvait que se rattacher au regimen morum de Caton, ils ont préféré l’interpréter comme une diatribe prononcée par Caton lors de la lectio senatus contre un sénateur avant de l’exclure, à l’image de ce qu’il s’était passé pour L. Quinctius Flamininus[4]. Les candidats à l’identification étaient peu nombreux. Le célèbre censeur de 204, vainqueur d’Hasdrubal en 207, C. Claudius Nero[5] fut écarté sans discussion, d’une part parce qu’il aurait alors été trop âgé pour être ainsi humilié et d’autre part parce que les récits de sa censure mouvementée ne donnent aucun écho d’un blâme reçu vingt ans plus tard[6]. Pour les mêmes raisons, le consul de 204 qui avait mené avec Scipion l’offensive finale contre Carthage, Ti. Claudius Nero[7], ne pouvait être attaqué vingt ans plus tard par Caton sans que les récits de sa censure, si nombreux et détaillés chez Plutarque et Tite-Live, ne le mentionnent. Ainsi, les deux candidats les plus sérieux étaient les Claudii Nerones qui, en 184, n’avaient pas fini leur carrière : Ap. Claudius Nero, le préteur de 195[8], et Ti. Claudius Nero, préteur en 181[9].


Qu’un sénateur exclu de la curie en 184 par Caton parvienne à obtenir la préture seulement deux années plus tard serait un exploit et l’identification de notre Claudius Nero avec le préteur de Sicile de 181 est généralement jugée peu crédible. Aussi, depuis B. Janzer, la plupart des commentateurs ont-ils identifié la victime du discours de Caton au préteur de 195[10]. Pour étayer leur hypothèse, ils mettaient en avant la préture d’Ap. Claudius Nero qui avait reçu l’Espagne Ultérieure l’année où Caton menait lui-même sa campagne espagnole[11]. L’inimitié et la connaissance des mœurs de Claudius par Caton viendraient de leur rencontre à cette occasion. L’exclusion du Sénat en 184 expliquerait en outre pourquoi la carrière d’Appius semble s’être arrêtée avec la préture et pourquoi il ne parvint jamais au consulat.


Acceptant cette conjecture, D. Kienast concluait que Caton avait exclu du Sénat un consulaire, L. Quinctius Flamininus, et deux prétoriens, un certain Manilius et notre Ap. Claudius Nero[12]. Toutefois cette solution présente des difficultés. La première est le silence des sources sur l’exclusion de deux prétoriens, épisode assez rare au cours d’une censure. Ce silence est d’autant plus difficile à expliquer que nous sommes bien renseignés sur la censure de Caton. En effet nous connaissons grâce à Plutarque et des fragments de discours le nom d’un chevalier, autrement inconnu, à qui Caton avait retiré le cheval public, Veturius[13], et le nom, certes déformé et sujet à controverses, du sénateur exclu pour avoir embrassé sa femme devant sa fille, Manilius. En outre, si nous retenons l’identification traditionnelle de ce dernier avec P. Manlius, préteur en Espagne sous Caton en 195[14], le Censeur aurait alors exclu en 184 les deux préteurs qui servaient en Espagne durant sa campagne, ce qui n’aurait pas manqué de passer inaperçu. Enfin, Ap. Claudius Nero apparaît comme un proche de T. Quinctius Flamininus auprès de qui il a servi en Grèce en 198-197 : comme tribun militaire, il escorte Flamininus lors de son entretien avec Philippe V de Macédoine et il est ensuite choisi pour accompagner l’ambassade grecque envoyée à Rome[15]. Ces deux éléments témoignent de la confiance que le libérateur des Grecs plaçait en Nero et l’exclusion du Sénat d’un tel personnage à côté du propre frère de Flamininus aurait été une véritable attaque en règle contre le cercle des Flamininii. Certes Titus s’opposa à l’expulsion de son frère et essaya de contraindre Caton à y renoncer dans une contio[16], certes il fit campagne pour que le Sénat rejetât les contrats passés par les censeurs, mais l’humiliation subie par Lucius Flamininus ne vint que renforcer la cause principale : le soutien aux milieux d’affaires[17]. Enfin, le fait qu’Appius n’ait pas réussi à atteindre le consulat ne s’explique que difficilement par son éventuelle exclusion du Sénat. En 184, il avait géré sa préture onze ans auparavant. Un personnage issu d’une famille illustre (F. Münzer suppose qu’il pouvait être le cousin du vainqueur d’Hasdrubal, encore présent dans les mémoires à la fin des années 190) et soutenu sans doute par un personnage aussi influent dans ces années que T. Flamininus, jouissait de moyens importants et, pourtant, il n’était pas parvenu au consulat. Une éventuelle exclusion du Sénat ne viendrait au mieux qu’anéantir les maigres espoirs qu’il lui restait alors.


Pour toutes ces raisons, il nous semble difficile d’accepter l’explication habituelle d’un discours censorial de Caton contre Ap. Claudius Nero, le préteur de 195. Il pourrait s’agir soit, comme le laissait entendre déjà F. Münzer, d’un autre Claudius Nero, inconnu par ailleurs, que Caton décida d’exclure du Sénat, soit, ainsi que le suggéraient P. Fraccaro puis A. E. Astin, d’un chevalier blâmé durant la recognitio equitum. Or nous avons montré que la lectio senatus ne donnait pas lieu à un interrogatoire du sénateur par les censeurs[18]. Le cas de L. Quinctius Flamininus s’avère être une contio exceptionnelle et l’autre discours censorial conservé fut prononcé contre Veturius, un chevalier[19]. L’existence même d’un discours pourrait donc être un indice du statut équestre de ce Claudius Nero qui serait alors un membre des Claudii Nerones à qui Caton reprochait son mode de vie, peut-être un jeune homme qui ne s’était pas encore lancé à la conquête des honneurs (nous comprendrions alors l’allusion à la gestion de son argent).


Enfin, nous pouvons rejeter le postulat de départ qui faisait du De moribus Claudii Neronis un discours censorial. Les deux autres discours censoriaux prononcés par Caton pour justifier l’exclusion d’un sénateur et d’un chevalier portent des titres très différents, désignant clairement une attaque : In L. Quinctium Flamininum et In L. Veturium de sacrificio commmisso. Ces titres furent retenus par H. Malcovati et P. Cugusi et M. T. Sblendorio Cugusi dans leurs éditions respectives et s’appuient sur des passages d’auteurs anciens. Pour Flamininus, Tite-Live parle de longe grauissima in L. Quinctium oratio[20] tandis que pour Veturius nous avons Priscien donnant Cato contra Veturium[21] et Aulu-Gelle livrant une forme comparable Cato in Veturium[22]. Notons que pour ce second discours les auteurs anciens donnent aussi comme titre de sacrifico commisso et parfois de Veturio et que le titre de notre discours peut être biaisé par nos sources. Cependant la plupart des discours d’accusation de Caton sont présentés dans une forme adversative : In Q. Minucium Thermum de decem hominibus[23] ; Aduersus M’. Acilium Glabrionem quarta[24] ; In L. Furium[25] ; Contra Oppium[26]… L’absence d’adverbes d’opposition dans les deux sources transmettant le De moribus Claudii Neronis peut être le fruit du hasard. Toutefois, il nous semble que ce titre se rapproche plutôt du De suis uirtutibus contra <L.> Thermum post censuram transmis par Festus et Aulu-Gelle[27], et qu’il pourrait être incomplet. Même si ces comparaisons sont difficiles en raison des aléas de la transmission des textes anciens, elles permettent de remettre en cause l’attribution du De moribus Claudii Neronis au sein des discours censoriaux. Le titre ne peut servir de preuve irréfutable ni à son appartenance à cette catégorie des discours catoniens ni, d’ailleurs, à l’idée que le Claudius Nero en question était nécessairement blâmé dans ce discours. Enfin, il faut remarquer que ni Nonius ni Priscien n’indiquent que le De moribus Claudii Neronis était un discours puisque ni l’un ni l’autre ne précisent in oratione dans le préambule introduisant leur citation. Tout cela incite donc à une grande prudence[28].


Toutefois si nous acceptons l’idée qu’il s’agit malgré tout d’un discours, une autre interprétation séduisante pourrait être une plaidoirie de Caton contre un Claudius Nero. Dans ce cas, l’identification de notre personnage avec l’Ap. Claudius Nero pourrait convenir. Dans la foulée de son consulat, afin de préparer son élection à la censure, Caton poursuit l’élaboration de son image de vieux Romain et construit sa figure en opposition à des nobles[29]. Le fragment ORF4 83 trouverait alors sa place dans une accusation contre un ancien préteur en Espagne. Et le titre pouvait opposer les mœurs d’Ap. Claudius Nero et de son parent, le censeur de 204[30] afin de mettre en avant la faillite de la nouvelle génération et la nécessité de revivifier l’aristocratie romaine par l’apport d’hommes nouveaux. Caton, opérant dans la même région, pouvait avoir eu vent de malversations sur son train de vie de général et sa gestion du butin alors que lui-même mettait en avant dans ces années son austérité et ses largesses lors du triomphe. Le soupçon porté par un tel procès, voire même par une condamnation, ou l’humiliation produite par ce genre d’accusation au Sénat pouvait briser la carrière d’Appius et expliquerait pourquoi ce membre des Claudii Nerones, proche de T. Flamininus, n’atteignit pas le consulat. En outre, qu’il soit recruté en 189 pour une ambassade en Asie[31] pouvait signaler les efforts faits par ses amis, et peut-être notamment par T. Flamininus censeur cette même année, pour relancer sa carrière[32]. Nous ne pouvons pas déterminer cependant s’il fut exclu du Sénat à la suite de cette attaque. L’exclusion n’était pas encore prévue par la loi pour les condamnés dans un iudicium publicum et relevait donc du domaine des censeurs[33]. Or T. Flamininus fut sans doute le premier censeur après cet épisode, en 189, s’il eut lieu avant l’ambassade en Asie. En revanche, Caton, en 184, put utiliser le prétexte de cette accusation pour justifier une expulsion, mais là encore le silence des sources sur l’exclusion d’un prétorien qui avait servi en Espagne la même année que lui rend cette hypothèse peu probable.


En conclusion, il nous semble que l’interprétation traditionnelle de ce discours n’est pas convaincante et nous préférons formuler deux hypothèses plus prudentes. Soit, si l’on juge que ce discours fut bien prononcé durant la censure, Claudius Nero était un jeune chevalier appartenant à la plus haute noblesse qui fut blâmé publiquement par Caton lors de la recognitio equitum. Il s’agissait peut-être d’un jeune membre de la gens Claudia trop prodigue de son argent sans que nous puissions l’identifier avec certitude. Le discours aurait été conservé et publié par Caton parce qu’il lui donnait l’occasion de renforcer son image d’austérité comme le montre ORF4 83. Soit, si l’on refuse de classer le De moribus Claudii Neronis parmi les discours censoriaux, Claudius Nero pourrait effectivement être Ap. Claudius Nero, préteur en Espagne Ultérieure en 195, accusé pour une raison inconnue à son retour d’Espagne ou de l’ambassade en Asie. Caton aurait participé à cette offensive contre un proche de Flamininus soit en plaidant contre lui, soit en témoignant contre un magistrat qu’il connaissait bien grâce à sa campagne d’Espagne. Il aurait profité de cette occasion pour rappeler l’austérité de son commandement et peut-être réclamer l’héritage du grand C. Claudius Nero en prévision de la campagne pour la censure de 189 ou de 184[34]. Enfin, s’il ne s’agissait pas d’un discours, le De moribus Claudii Neronis, au vu de son titre, pouvait appartenir soit au Carmen de moribus soit être une partie des libri ad filium où Caton donnait un exemple à ne pas suivre à son fils. Dans tous les cas, le seul fragment explicite dont nous disposons laisse entendre que dans ce texte Caton critiquait Claudius Nero et, en raison de la position et du prestige de Caton, cela était déjà en soi humiliant.


Nous ne pouvons donc donner une réponse définitive ni sur l’identité de ce Claudius Nero, ni sur son statut, ni sur son éventuelle exclusion du Sénat ou de l’ordre équestre.






[1] Prisc., Gramm., 2, p. 228, 3 Hertz et Non., p. 88 L.


[2] Meyer 1842 [1837], p. 68 ; Jordan 1856, p. LXXXI ; Berger et Cucheval 1872, p. 5-6 ; Janzer 1937, p. 37 ; Malcovati, ORF4, p. 36 ; Scullard 1973, p. 261 ; Kienast 1954, p. 74-75 ; Cugusi et Sblendorio Cugusi 2001, p. 292. Seul Astin 1978, p. 81 incite à la prudence tout en supposant comme le plus probable que le discours fût effectivement prononcé durant la censure de Caton.


[3] F. Münzer ne se prononce pas dans la courte notice qu’il donne de ce personnage : F. Münzer, RE, 3/2, 1899, col. 2774, n° 244 s. v. Claudius.


[4] Cf. notice n° 7.


[5] F. Münzer, RE, 3/2, 1899, col. 2774-2776, n° 246 s. v. Claudius.


[6] Cf. notice n° 50.


[7] F. Münzer, RE, 3/2, 1899, col. 2776-2777, n° 249 s. v. Claudius.


[8] F. Münzer, RE, 3/2, 1899, col. 2774, n° 245 s. v. Claudius.


[9] F. Münzer, RE, 3/2, 1899, col. 2777, n° 250 s. v. Claudius.


[10] Janzer 1937, loc. cit. ; Malcovati, ORF4, loc. cit. ; Scullard 1973, loc. cit. ; Kienast 1954, p. 74 ; Cugusi et Sblendorio Cugusi 2001, loc. cit.


[11] MRR, 1, p. 340 pour Appius et 339 pour Caton.


[12] Kienast 1954, p. 75. Cf. notices n° 6 et 7.


[13] Cf. notice n° 54.


[14] Cf. notice n° 6.


[15] MRR, 1, p. 331.


[16] Cf. notice n° 7.


[17] Liv., 39, 44, 8-9 ; Plut., Cat. Ma., 19, 1-3 et Flam., 19, 6-7. Quoique Plutarque affirme que Flamininus mena l’opposition à Caton à cause de l’affront subi par son frère, Astin 1978, p. 85 a raison d’y voir aussi et surtout la défense des publicains qui voyaient leurs marges s’amenuiser de sorte qu’ils ne pourraient plus prendre à ferme les dépenses de l’État. En outre, si Plutarque voyait dans l’action de T. Flamininus des représailles contre l’exclusion de son frère Lucius, il n’aurait sans doute pas manqué de signaler l’éviction d’un autre de ses proches. Le thème d’un Caton hostile à la noblesse aurait alors été encore davantage mis en relief.


[18] Cf. Bur 2018, chapitre 3.3. Le discours pouvait peut-être suivre la lectio senatus pour accroître l’ignominia ou justifier la dégradation. Toutefois, le recours à la deuxième personne du singulier renvoie plutôt à une accusation qu’à un discours.


[19] Cf. notices n° 7 et 54.


[20] Liv., 39, 42, 7.


[21] Prisc., Gramm., 2, p. 208, 1 Hertz.


[22] Gell., 17, 2, 19.


[23] Gell., 13, 25(24), 12 indique cum Thermum accusauit ; Fest., p. 208 L. donne Cato in Q. Thermum de X hominibus.


[24] Titre transmis par Fest., p. 268 L.


[25] À plusieurs reprises Charisius désigne ce discours comme Cato in L. Furium de multa (Char., Gramm., 1, 208 ; 212 ; 216 K) et Aulu-Gelle comme Cato contra Furium.


[26] L’unique fragment est conservé chez Festus qui appelle le discours Cato contra Oppium (Fest., p. 312 L.).


[27] Fest., p. 198 et 350 L. et Gell., 16, 14, 1.


[28] Nous tenons à remercier ici M. Chassignet pour les conseils prodigués afin d’étoffer notre lecture de ces deux passages.


[29] Nous nous permettons de renvoyer à notre étude à paraître sur « L’antihellénisme de Caton l’Ancien : une image publique construite par un homo nouus ? » dans l’ouvrage collectif dirigé par nous même et M. Humm.


[30] Cela expliquerait sa forme abrégée puisqu’on comparait les mœurs de deux parents portant le même nom.


[31] MRR, 1, p. 363.


[32] L’autre possibilité, que l’accusation ait eu lieu après son retour d’ambassade, n’est pas exclue : Caton serait alors intervenu pour dire ce qu’il avait entendu dire en Espagne en 195.


[33] Cf. Bur 2018, chapitre 9.


[34] Le titre pouvait justement désigner un jeu d’opposition entre le censeur de 204 et le préteur de 195 qui se révélait indigne de sa famille tandis que Caton se présentait comme l’héritier spirituel du vainqueur d’Hasdrubal, à condition que l’épisode de la censure n’ait pas démoli l’image de ce Nero (cf. notice n° 50).

Bibliographie
Bibliographie

Astin 1978 : Astin A. E., Cato the Censor, Oxford, 1978.


Berger et Cucheval 1872 : Berger A. et Cucheval V., Histoire de l’éloquence latine depuis l’origine de Rome jusqu’à Cicéron, 2, Paris, 1872.


Bur 2018 : Bur C., La Citoyenneté dégradée : une histoire de l’infamie à Rome (312 avant J.-C. – 96 après J.-C.), Rome, 2018.


Cugusi et Sblendorio Cugusi 2001 : Cugusi P. et Sblendorio Cugusi M. T., Opere di Marco Porcio Catone Censore, 1, Turin, 2001.


Janzer 1937 : Janzer B., Historische Untersuchungen zu den Redenfragmenten des M. Porcius Cato, Würzburg, 1937.


Jordan 1856 : Jordan H., Quaestionum Catonianarum capita duo, Berolini, 1856.


Kienast 1954 : Kienast D., Cato der Zensor : seine Persönlichkeit und seine Zeit, Heidelberg, 1954.


Malcovati, ORF4 : Malcovati H., Oratorum Romanorum fragmenta Liberae rei publicae, I, Textus, Turin, 19534.


Meyer 1842 [1837] : Meyer H., Oratorum Romanorum Fragmenta, Turici, 1842² [1837].


Scullard 1973 : Scullard H. H., Roman Politics : 220-150 B.C., Oxford, 1973².


Clément Bur, Infames Romani n°52, Albi, INU Champollion, Pool Corpus, 2018, mis à jour le