Infames Romani

D. Laberius [3]

Numéro
191
Identité
Catégorie
Autres cas
Sous catégorie
-
Date de l'épisode
-46
Références prosopographiques

W. Kroll, RE, 12/1, 1924, col. 246-248, n° 3 s. v. Laberius ; P. L. Schmidt, Neue Pauly, 6, 1999, col. 1030‑1031, [I 4] ; Nicolet 1966-1974, 2, p. 919-921, n° 191 ; Panayotakis 2010 ; DPRR n° LABE4542.

Source
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Cic., Fam., 12, 18, 2 (fin septembre ou début octobre 46) = Shackleton Bailey, CLF, n° 205 : Equidem sic iam obdurui, ut ludis Caesaris nostri animo aequissimo uiderem T. Plancum, audirem Laberi et Publili poemata.


Pour ma part, je me suis déjà si bien endurci qu’aux Jeux de mon cher César, c’est avec une parfaite sérénité que j’ai vu T. Plancus et entendu les vers de Laberius et de Publilius (trad. J. Beaujeu, CUF).


 


Sen. Rhet., Contr., 7, 3 (18), 9 : Laberium diuus Iulius ludis suis mimum produxit, deinde equestri illum ordini reddidit ; iussit ire sessum in equestria ; omnes ita se coartauerunt ut uenientem non reciperent.


Le divin Jules fit paraître Laberius comme mime dans ses jeux, puis le rendit à l’ordre équestre : il lui dit d’aller s’asseoir sur les bancs des chevaliers ; ceux-ci se serrèrent tous si étroitement qu’il n’y eut pas de place pour le nouvel arrivant.


 


Suet., Iul., 39, 2 : Ludis Decimus Laberius eques Romanus mimum suum egit donatusque quingentis sestertiis et anulo aureo sessum in quatuordecim e scaena per orchestram transiit.


Au cours des représentations théâtrales, le chevalier romain Decimus Laberius joua un mime de sa composition, puis, après avoir reçu cinq cents mille sesterces et l’anneau d’or, quitta la scène et traversa l’orchestre pour aller s’asseoir sur l’un des quatorze gradins (réservés aux chevaliers) (trad. H. Ailloud, CUF, modifiée).


 


Gell., 8, 15 : Quibus modis ignominiatus tractusque sit a C. Caesare Laberius poeta.


De quelle manière le poète Laberius a été déshonoré et maltraité par C. César (trad. R. Marache, CUF).


 


Macr., Sat., 2, 3, 10 : Deinde, cum Laberius in fine ludorum anulo aureo honoratus a Caesare e uestigio in quattuordecim ad spectandum transiit uiolato ordine, et cum detrectatus est eques Romanus et comminus remissus, ait Cicero praetereunti Laberio et sedile quaerenti : « Recepissem te nisi anguste sederem », simul et illum respuens et in nouum senatum iocatus, cuius numerum Caesar supra fas auxerat. Nec impune. Respondit enim Laberius : « Mirum si anguste sedes qui soles duabus sellis sedere », exprobrata leuitate Ciceroni, qua inmerito optimus ciuis male audiebat.


Lorsque Laberius, à la fin de la représentation, reçut de César les honneurs de l’anneau d’or et voulut regagner aussitôt les quatorze gradins pour occuper parmi les spectateurs un rang qu’il avait déshonoré, lui qui avait été exclu et aussitôt rétabli dans l’ordre équestre, Cicéron lui adressa la parole, comme il passait devant lui à la recherche d’une place : « Je t’aurais volontiers fait une place, si je ne me trouvais moi-même assis à l’étroit ». En même temps il écartait Laberius et il raillait le nouveau Sénat dont César avait augmenté le nombre au mépris du droit. Mais bien mal lui en prit, car Laberius rétorqua : « Il est étonnant que tu sois assis à l’étroit, toi qui es habituellement assis sur deux sièges ». Il blâmait ainsi l’inconstance de Cicéron, inconstance qui s’attachait injustement, pour la ternir, à la réputation de cet éminent citoyen (trad. C. Guittard, La Roue à Livres).


 


Macr., Sat., 2, 7, 2-8 : Laberium asperae libertatis equitem Romanum Caesar quingentis milibus inuitauit ut prodiret in scaenam et ipse ageret mimos quos scriptitabat. Sed potestas, non solum si inuitet, sed etiam si supplicet, cogit, unde se et Laberius a Caesare coactum in prologo testatur his uersibus :


« Necessitas, cuius cursus transuersi impetum


uoluerunt multi effugere, pauci potuerunt,


quo me detrusti paene extremis sensibus ?


Quem nulla ambitio, nulla umquam largitio,


nullus timor, uis nulla, nulla auctoritas


mouere potuit in iuuenta de statu,


ecce in senecta ut facile labefecit loco


uiri excellentis mente clemente edita


summissa placide blandiloquens oratio ?


Et enim ipsi di negare cui nihil potuerunt,


hominem me denegare quis posset pati ?


Ego bis tricenis annis actis sine nota,


eques Romanus e Lare egressus meo,


domum reuertar mimus, nimirum hoc die


uno plus uixi mihi quam uiuendum fuit.


Fortuna, immoderata in bono aeque atque in malo,


si tibi erat libitum litterarum laudibus


floris cacumen nostrae famae frangere,


cur, cum uigebam membris praeuiridantibus,


satis facere populo et tali cum poteram uiro,


non me flexibilem concuruasti ut carperes ?


nuncine me deicis ? quo ? qui ad scaenam affero ?


Decorem formae an dignitatem corporis,


animi uirtutem an uocis iucundae sonum ?


Vt hedera serpens uires arboreas necat,


ita me uetustas amplexu annorum enecat.


Sepulcri similis nihil nisi nomen retineo ».


In ipsa quoque actione subinde se, qua poterat, ulciscebatur inducto habitu Syri, qui uelut flagris caesus praeripientique se similis exclamabat :


« Porro, Quirites, libertatem perdimus »,


et paulo post adiecit :


« Necesse est multos timeat quem multi timent ».


Quo dicto uniuersitas populi ad solum Caesarem oculos et ora conuertit, notantes impotentiam eius hac dicacitate lapidatam. Ob haec in Publilium uertit fauorem.


[…] cum mimos componeret ingentique adsensu in Italiae oppidis agere coepisset, productus Romae per Caesaris ludos, omnes qui tunc scripta et operas suas in scaenam locauerant prouocauit ut singuli secum posita in uicem materia pro tempore contenderent. Nec ullo recusante superauit omnes, in quis et Laberium.


Vnde Caesar arridens hoc modo pronuntiauit :


« Fauente tibi me uictus es, Laberi, a Syro »,


statimque Publilio palmam et Laberio anulum aureum cum quingentis sestertiis dedit.


César offrit cinq cents mille sesterces à Laberius, un chevalier romain au franc-parler assez rude, et l’invita à se produire sur scène pour jouer en personne les mimes dont il était prolixe. Mais la demande d’un homme puissant, que ce soit sous forme d’invitation ou même de prière, est une contrainte. Aussi même Laberius fait état dans son prologue de la contrainte imposée par César, dans ces vers :


« La Nécessité, dont tant de mortels ont voulu éviter les traverses et les assauts impétueux, dont si peu l’ont pu, à quoi m’a-t-elle réduit alors que mes forces sont déclinantes ? Moi que nulle sollicitation, nulle largesse, nulle crainte, nulle violence, nulle pression n’ont pu faire déchoir de mon rang alors que j’étais dans la force de l’âge ; maintenant, dans ma vieillesse, avec quelle facilité un homme au-dessus du commun m’a fait abandonner ma situation grâce à une parole issue d’une âme clémente, calmement suppliante et caressante ! En effet, celui à qui les dieux eux-mêmes n’ont rien pu refuser, qui pourrait admettre qu’un simple mortel comme moi lui opposât un refus ? Quant à moi, après deux fois trente années d’une vie sans tâche, ayant quitté l’autel domestique en qualité de chevalier romain, je m’en retournerai chez moi comme simple mime. Assurément, aujourd’hui, j’ai vécu un jour de plus que je n’aurais dû vivre. Fortune, toujours excessive dans la félicité comme dans les disgrâces, puisque c’était ton caprice, quand notre gloire littéraire était florissante, de la briser en son ascension épanouie, pourquoi, quand j’étais dans la force de l’âge, dans toute ma verdeur, quand je pouvais répondre à l’attente du public et d’un tel personnage, ne m’as-tu pas courbé, plié pour m’atteindre ? C’est maintenant que tu m’abaisses ? À quelle fin ? Qu’est-ce que j’apporte sur la scène ? L’éclat de la beauté ? Une belle prestance ? L’énergie de l’âme ? Les accents d’une voix agréable ? Comme le lierre tue l’arbre vigoureux en l’enlaçant, ainsi me tue la vieillesse sous l’étreinte des ans : comme un tombeau, tout ce qu’il reste de moi, c’est mon nom ».


Et dans le cours même de l’action, chaque fois qu’il en avait la possibilité, il renouvelait ses attaques, en jouant le rôle d’un Syrien qui, comme s’il était frappé de coups et cherchait à s’en échapper, s’exclamait :


« Or çà, citoyens, nous avons perdu la liberté ».


Et il ajouta peu après :


« Il doit craindre beaucoup de gens celui que beaucoup craignent ».


À ces mots, tous les regards des spectateurs se tournèrent vers le seul César, dénonçant son pouvoir tyrannique accablé par ce trait cinglant. À la suite de cet incident, César porta ses préférences sur Publilius.


[…] comme il [Publilius] composait des mimes et avait commencé à les jouer dans les villes d’Italie avec un succès considérable, il se présenta à Rome à l’occasion des jeux donnés par César et, tous ceux qui avaient loué pour la scène leurs écrits et leur contribution, il les provoqua à un concours : chacun devait proposer à tour de rôle un sujet et se confronter avec lui quand venait son tour. Personne ne se récusa et il les vainquit tous, y compris Laberius.


Alors César le regarda en souriant et conclut de la façon suivante : « Malgré ma faveur, tu as été vaincu, Laberius, par un syrien ». Et aussitôt il fit remettre à Publilius la palme et à Laberius l’anneau d’or avec cinq cent mille sesterces (trad. C. Guittard, La Roue à Livres).

Notice
Notice

D. Laberius était un mimographe de la fin de la République. Il apparaît dans nos sources principalement dans l’épisode des ludi Victoriae Caesaris de l’automne 46[1] et la plupart de nos informations sur lui proviennent de ce qu’il nous livre à cette occasion. Il se dit sexagénaire ce qui permet de supposer qu’il était né vers 106[2]. Chevalier romain, il affirme avoir été dénué d’ambition et avoir refusé des largitiones, c’est-à-dire selon C. Nicolet des occasions de s’élever socialement[3]. Il préféra s’adonner à l’écriture de mimes et connaissait vraisemblablement un grand succès comme en témoignent les craintes de Cicéron sur les railleries que Trebatius pourrait subir[4]. Nous avons conservé plus d’une centaine de citations d’une quarantaine de pièces différentes marquées par une continuité avec aussi bien la togata et la palliata que l’atellane[5]. Lorsqu’en 46, Publilius Syrus défia tous les autres auteurs de mimes au cours des jeux de César, il visait donc tout particulièrement Laberius[6]. Apparemment, Laberius avait relevé le défi et composé une petite pièce[7], mais, à la surprise générale, César l’invita à la jouer lui-même sur scène et lui promit 500 000 sesterces[8]. Laberius, bien qu’il sût que la comédie était une activité infamante indigne d’un chevalier[9], accepta[10].


Les motivations de César et de Laberius ont donné lieu à de nombreux débats. Laberius, qui s’était opposé à Clodius quelques années auparavant[11], était peut-être un adversaire de César, voire un républicain convaincu que le dictateur aurait voulu humilier. Toutefois les jeux de 46 virent aussi la première apparition de chevaliers dans l’arène[12] et, avec la performance de Laberius, nous aurions un ensemble organisé par César afin de rehausser l’éclat de ses jeux en offrant au peuple romain des spectacles inédits. Seul maître de Rome, il affichait ainsi son pouvoir et sa supériorité par rapport au reste de l’aristocratie[13]. Quant à Laberius, il subissait une contrainte forte comme le révèlent ses sous-entendus sur la necessitas[14]. Toutefois, ainsi que le laisse entendre Macrobe, l’auteur de mimes était peut-être tout autant poussé par son besoin de satisfaire le public et de remporter la victoire sur son rival, Syrus, pour atteindre la gloire littéraire[15]. Enfin, le don colossal promis par César pouvait aussi le décider, lui qui avait peut-être des soucis financiers et dont le dilemme aurait pu être soit de perdre son rang faute de posséder le cens requis, soit en montant sur scène[16]. En tout état de cause, il est difficile de trancher sur ce qui incita Laberius à accepter la proposition de César, en dehors de la simple crainte de représailles.


Une fois sur scène pourtant, Laberius n’hésita pas à lancer plusieurs piques contre le dictateur, certaines très explicites[17]. Finalement, le public accorda sa préférence à Syrus et César suivit son avis et proclama la victoire de l’affranchi sur le chevalier romain[18]. Néanmoins, le dictateur accorda à Laberius ce qu’il lui avait promis, 500 000 sesterces, et y ajouta en outre l’anneau d’or[19]. Ce dernier point, et les plaintes de Laberius sur sa déchéance[20], méritent toute notre attention. En effet, à peine monté sur scène, dans son prologue, Laberius affirme qu’il a perdu le rang équestre. Le chevalier romain était conscient d’accomplir un acte incompatible avec son statut et qu’il serait tôt ou tard exclu pour cela de l’ordre équestre. Cette exclusion était d’autant plus inévitable que la promesse de don de César pouvait apparaître comme un salaire et qu’alors Laberius aurait été payé pour monter sur scène[21]. Mais ce qui est intéressant est qu’ici il n’y a ni censeurs, ni tribunal pour prononcer la radiation, seulement le public et César. Ce dernier, en tant que dictateur, avait le droit de retirer le cheval public à Laberius mais, d’après nos sources, il ne le fit pas. En revanche, il lui rendit la dignité équestre en lui octroyant l’anneau d’or[22]. Ainsi que l’avait remarqué J.-C. Dumont, « César abaissant et relevant le même homme fait montre de toute sa puissance (peut-être aussi de sa clémence après les nombreuses piques de Laberius), le spectacle est dans l’orchestre et non plus sur scène »[23]. Pourtant, la dégradation ne fut jamais officialisée, elle n’était qu’une épée de Damoclès planant au-dessus de la tête de Laberius. La sanction était en réalité si imminente qu’elle était presque déjà prise. Laberius avait été, selon les termes d’Aulu-Gelle, ignominiatus[24], c’est-à-dire qu’il avait été humilié publiquement, de façon incontestable, devant une large fraction du peuple romain et notamment de son aristocratie[25]. En montant sur scène à la suite de la promesse de 500 000 sesterces, Laberius s’était déshonoré à tel point qu’il se retrouvait infâme bien que l’infamie ne fût pas encore prononcée officiellement par une autorité compétente. Cependant la restitution opérée par César attestait de l’imminence de la dégradation et de son inéluctabilité, elle la prononçait et l’effaçait en même temps.


Le dernier acte de notre épisode révèle la force du discrédit dont souffrait Laberius. Alors qu’il quittait la scène et cherchait à regagner sa place, les chevaliers l’empêchèrent de s’asseoir parmi eux[26]. Pendant qu’il errait ensuite dans les gradins, Cicéron lui adressa un trait d’esprit, qui visait sans doute plutôt César, auquel il fit une réplique cinglante[27]. Laberius avait été restitué et il regagnait, malgré sa honte, les bancs réservés à l’ordre équestre depuis la lex Roscia theatralis de 67[28]. Cependant les chevaliers osèrent s’opposer à une décision de César en refusant de l’accepter. Plutôt que d’être solidaires d’un des leurs victime du dictateur, ils firent front afin de répondre à l’offense que leur ordre avait subie à travers Laberius et de préserver sa dignité en en maintenant les critères d’exclusion[29]. Après l’échange avec Cicéron, il est probable que Laberius ait quitté le théâtre. Il mourut en 43[30] sans que l’on sache s’il avait été accepté au sein de l’ordre équestre depuis les jeux de 46. Nous ne lui connaissons aucun descendant.


En conclusion, malgré la situation, Laberius, humilié par sa prestation, fut refusé par ses anciens pairs bien que César, alors maître de Rome, lui eût rendu son rang. Pourtant, aucune instance n’avait prononcé son exclusion, seule l’attitude des autres chevaliers lui déniait son statut. L’épisode de Laberius constitue donc un exemple précieux sur l’infamie attachée aux professions de la scène et sur la complexité du processus d’actualisation de l’infamie.






[1] Cic., Fam., 12, 18, 2. Contra Carcopino 1990 [1935], p. 475 en particulier n. 1 est le seul à placer l’épisode en 45 et à dater la lettre de Cicéron du même moment.


[2] Macr., Sat., 2, 7, 3.


[3] Nicolet 1966-1974, 2, p. 919-920 en particulier n. 4.


[4] Cic., Fam., 7, 11, 2.


[5] P. L. Schmidt, Neue Pauly, 6, 1999, col. 1030‑1031, [I 4].


[6] Macr., Sat., 2, 7, 7.


[7] Giancotti 1967, p. 176. Dumont 2004, p. 244 considère que César organisa une sorte de concours. À lire Macrobe, il semble plutôt que l’initiative vint de Syrus et reçut sans doute l’approbation de César qui voyait là un moyen d’accroître l’intérêt de ses jeux.


[8] Sen. Rhet., Contr., 7, 3 (18), 9 ; Suet., Iul., 39, 2 ; Macr., Sat., 2, 7, 2.


[9] Ses lamentations sur scène montrent qu’il était conscient des conséquences de son acte : Macr., Sat., 2, 7, 3. Sur l’infamie attachée à la comédie, voir Bur 2018, chapitre 17.1.3.


[10] Outre les textes de Sénèque le Rhéteur, Suétone et Macrobe déjà signalés, Till 1975, p. 264 considère que audirem Laberi […] poemata de Cic., Fam., 12, 18, 2 est la preuve que Laberius était monté sur scène.


[11] Macr., Sat., 2, 6, 6.


[12] Suet., Iul., 39, 2 ; D.C., 43, 23, 4-5.


[13] Sur ce point, nous nous permettons de renvoyer à notre article Bur 2011.


[14] Macr., Sat., 2, 7, 3. Cf. Giancotti 1967, p. 177.


[15] Giancotti 1967, p. 180 et 185 ; Dumont 2004, p. 246.


[16] Giancotti 1967, p. 180 et Dumont 2004, p. 246.


[17] Macr., Sat., 2, 7, 4-5.


[18] Macr., Sat., 2, 7, 8.


[19] Suet., Iul., 39, 2 ; Macr., Sat., 2, 3, 10 et 2, 7, 8.


[20] Macr., Sat., 2, 7, 3.


[21] Sur l’infamie liée aux métiers de la scène, voir Bur 2018, chapitre 17.1.3.


[22] Sen. Rhet., 7, 3, 9 ; Suet., 39, 2 ; Macr., Sat., 2, 7, 8. Cf. Nicolet, loc. cit. ; Demougin 1984 et 1988, p. 48-52.


[23] Dumont 2004, p. 245.


[24] Gell., 8, 15.


[25] Sur le sens d’ignominia voir Bur 2018, chapitre 4.6.


[26] Sen. Rhet., Contr., 7, 3 (18), 9.


[27] Macr., Sat., 2, 3, 10. Cf. Schwartz 1948 qui a montré quel était le trajet de Laberius en quittant la scène et que Cicéron raillait alors le nouveau Sénat recruté par le dictateur et les faveurs accordés aux Syriens.


[28] Depuis 67, la lex Roscia theatralis réservait les quatorze premières rangées de sièges à l’ordre équestre tandis que les sénateurs occupaient l’orchestre : Vell., 2, 32, 3 et Ascon., p. 78 C. Cf. Kolendo 1981 ; Ville 1981, p. 433-436 ; Clavel-Lévêque 1984 ; Golvin 1988.


[29] Giancotti 1967, p. 196 et Dumont 2004, p. 248.


[30] Hier., Chron., p. 157 Helm.

Bibliographie
Bibliographie

Bur 2018 : Bur C., La Citoyenneté dégradée : une histoire de l’infamie à Rome (312 avant J.-C. – 96 après J.-C.), Rome, 2018.


Carcopino 1990 [1935] : Carcopino J., Jules César, Paris, 19906 (1935).


Clavel-Lévêque 1984 : Clavel-Lévêque M., L’Empire en jeux, Paris, 1984.


Demougin 1984 : Demougin S., « De l’esclavage à l’anneau d’or des chevaliers », dans Nicolet C. (éd.), Des Ordres à Rome, Paris, 1984, p. 217-241.


Demougin 1988 : Demougin S., L’Ordre équestre chez les Julio-Claudiens, Rome, 1988.


Dumont 2004 : Dumont J.‑C., « Roscius et Laberius », dans Hugoniot C., Hurlet F. et Milanezi S. (dir.), Le statut de l’acteur dans l’Antiquité grecque et romaine, Tours, 2004, p. 241-250.


Giancotti 1967 : Giancotti F., Mimo e gnome. Studio su Decimo Laberio e Publilio Siro, Messine – Florence, 1967.


Golvin 1988 : Golvin J.-C., L’Amphithéâtre romain. Essai sur la théorisation de sa forme et de sa fonction, Paris, 1988.


Kolendo 1981 : Kolendo J., « La répartition des places aux spectacles et la stratification sociale dans l’Empire romain », Ktèma, 1981, 6, p. 301-315.


Nicolet 1966-1974 : Nicolet C., L’Ordre équestre à l’époque républicaine (312-43 av. J.-C.), Paris, 1966-1974 (2 vol.).


Panayotakis 2010 : Panayotakis C., Decimus Laberius. The Fragments, Cambridge, 2010.


Schwartz 1948 : Schwartz J., « Sur quelques anecdotes concernant César et Cicéron », REA, 50, 1948, p. 264-271.


Shackleton Bailey, CLF : Shackleton Bailey D. R., Epistulae ad familiares, Cambridge, 1977 (2 vol.).


Till 1975 : Till R., « Laberius und Caesar », Historia, 1975, 24, p. 260-286.


Ville 1981 : Ville G., La Gladiature en occident, Rome, 1981.


Clément Bur, Infames Romani n°191, Albi, INU Champollion, Pool Corpus, 2018, mis à jour le