R. Hanslik, RE, 18/3, 1949, col. 1063, n° 59 s. v. Papirius ; Zumpt 1845, p. 34 ; Zumpt 1871, p. 482 ; Alexander 1990, p. 171-172, n° 358.
Attention ! La condamnation eut lieu en 106-104 av. J.C.
Cic., Balb., 53-54 : Quomodo igitur L. Cossinius Tiburs, pater huius equitis Romani, optimi atque ornatissimi uiri, damnato T. Coelio, quomodo ex eadem ciuitate T. Coponius, ciuis item summa uirtute et dignitate, – nepotes T. et C. Coponios nostis, – damnato C. Masone ciuis Romanus est factus ? […] Anne de nobis trahere spolia foederatis licebat, de hostibus non licebat ? […] Quodsi acerbissima lege Seruilia principes uiri, grauissimi et sapientissimi ciues hanc Latinis, id est foederatis, uiam ad ciuitatem populi iussu patere passi sunt, neque ius est hoc reprehensum Licinia et Mucia lege, cum praesertim genus ipsum accusationis et nomen <et> eius modi praemium quod nemo adsequi posset nisi ex senatoris calamitate neque senatori neque bono cuiquam nimis iucundum esse posset, dubitandum fuit quin, quo in genere iudicum praemia rata essent, in eodem iudicia imperatorum ualerent ?
Comment donc L. Cossinius de Tibur, le père du chevalier romain ici présent et qui est lui aussi un homme de la plus haute valeur et de la plus grande dignité, devint-il citoyen Romain, après qu’il eut fait condamner T. Coelius, et T. Coponius, son concitoyen, lui aussi de haut mérite et de haute distinction – vous connaissez ses petits-fils T. et G. Coponius – après la condamnation de C. Maso ? Devait-on permettre aux peuples fédérés de nous enlever des dépouilles et ne leur point permettre d’en enlever aux ennemis ? […] Si les premiers de nos concitoyens, si respectables et si sages, ont souffert qu’en vertu de la rigoureuse loi Servilia soit ouvert aux Latins, c’est-à-dire aux fédérés, l’accès au titre de citoyen sur une décision du peuple, si ce droit ne leur a pas été contesté en vertu de la loi Licinia et Mucia, d’autant que la nature même de l’accusation, son nom, un genre de récompense qu’on ne pouvait obtenir qu’en accablant un sénateur, ne pouvaient guère être agréables à un sénateur ni à un homme de bien, fallait-il mettre en question ici, l’octroi des récompenses par les juges étant ratifié, la validité des décisions prises par les généraux sur le même point ? (Trad. J. Cousin, CUF).
Nous ne connaissons C. Papirius Maso qu’à travers un unique passage de Cicéron dans lequel il fait allusion à l’accusation victorieuse de T. Coponius de Tibur à son encontre[1]. Nous arrivons aux mêmes conclusions que pour T. Coelius dont il est également question dans l’extrait[2]. Ainsi T. Coponius était vraisemblablement un sénateur condamné de repetundis entre 106 et 104 d’après la loi de Caepio[3]. Dans ce cas, il dut rembourser au double les sommes extorquées et fut écarté des fonctions de juge et de patron dans la quaestio de repetundis. Si toutefois, il avait été condamné alors que la loi de Glaucia était en vigueur, entre 104 et 90, il aurait été également exclu du Sénat, privé du ius s. d. et du ius honorum, et il n’aurait plus été autorisé à parler devant une contio[4].
[1] Cic., Balb., 53.
[2] Nous renvoyons à la notice de T. Coelius n° 127 pour les sources et la démonstration.
[3] Gruen 1968, p. 310 propose de dater le procès entre 105 et 100.
[4] Bur 2018, chapitres 10.6-7.
Alexander 1990 : Alexander M. C., Trials in the late Roman Republic, 149 BC to 50 BC, Toronto, 1990.
Bur 2018 : Bur C., La Citoyenneté dégradée : une histoire de l’infamie à Rome (312 avant J.-C. – 96 après J.-C.), Rome, 2018.
Gruen 1968 : Gruen E. S., Roman Politics and the Criminal Courts, 149-78 B.C., Cambridge (Mass.), 1968.
Zumpt 1845 : Zumpt C. T., De legibus iudiciisque repetundarum in Republica Romana commentationes duae, Berlin, 1845.
Zumpt 1871 : Zumpt A. W., Der Criminalprocess der römischen Republik, Leipzig, 1871.