Infames Romani

C. Atinius C. f. Labeo Macerio [10]

Numéro
12
Identité
Catégorie
Procédures censoriales
Sous catégorie
Eviction du Sénat
Date de l'épisode
-131
Références prosopographiques

E. Klebs, RE, 2/2, 1896, col. 2106, n° 10 s. v. Atinius ; K.-L. Elvers, Neue Pauly, 2, 1997, col. 216, [7] ; Niccolini 1934, p. 151-152 ; DPRR n° ATIN1618.

Source
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Cic., Dom., 123 : Atqui C. Atinius patrum memoria bona Q. Metelli, qui eum ex senatu censor eiecerat, aui tui, Q. Metelle, et tui, P. Seruili, et proaui tui, P. Scipio, consecrauit, foculo posito in rostris adhibitoque tibicine.


C. Atinius, au temps de nos pères, consacra les biens de Q. Metellus, qui l’avait expulsé du Sénat pendant sa censure – ton aïeul, Q. Metellus, le tien aussi, P. Servilius, et ton bisaïeul, P. Scipion – après avoir placé un trépied sur les rostres et appelé un flûtiste (trad. P. Wuilleumier, CUF).


 


Liv., Perioch., 59, 10 : C. Atinius Labeo trib. pleb. Q. Metellum censorem, a quo <in> senatu legendo praeteritus erat, de saxo deici iussit ; quod ne fieret, ceteri tribuni plebis auxilio fuerunt.


Le tribun de la plèbe C. Atinius Labeo ordonna de jeter du haut de la roche tarpéienne le censeur Q. Metellus par qui il avait été écarté lors du recrutement du Sénat ; tous les autres tribuns de la plèbe vinrent au secours de Metellus pour empêcher cela (trad. P. Jal, CUF).


 


Plin., nat., 7, 143-144 : In ipso tamen flore dignationis suae ab C. Atinio Labeone, cui cognomen fuit Macerioni, tribuno plebis, quem e senatu censor eiecerat, reuertens e campo meridiano tempore uacuo foro et Capitolio ad Tarpeium raptus, ut praecipitaretur, [...] alieno beneficio postea uixit, bonis inde etiam consecratis a damnato suo, tamquam parum esset faucium reste intortarum, expressi per aures sanguinis poenam exactam esse.


Pourtant, au moment le plus florissant de sa carrière, il [Q. Metellus Macedonicus] fut empoigné à son retour du Champ de Mars, à midi, quand Forum et Capitole sont déserts, par C. Atinius Labeo, surnommé Macerio – un tribun de la plèbe, qu’étant censeur, il avait exclu du Sénat – et il fut traîné à la roche Tarpéienne pour en être précipité ; […] Metellus vécut, par la suite, de la générosité d’autrui, car ses biens aussi avaient été consacrés, alors, aux dieux par celui-là même qu’il avait frappé d’exclusion, comme s’il n’avait pas suffi à Atinius de satisfaire sa vengeance en serrant le cou de sa victime avec une corde et en lui faisant jaillir le sang par les oreilles (trad. R. Schilling, CUF).

Notice
Notice

Les éditeurs sont unanimes pour établir le nom de notre personnage en C. Atinius Labeo Macerio. Bien que les manuscrits des Periochae hésitent entre Atilius et Attilius pour le nom du tribun, la comparaison de l’épisode avec ceux transmis par Cicéron et Pline permet de corriger le texte de la Periocha en Atinius. Pline, qui puise certainement en grande partie son information chez Cicéron au vu de la grande proximité des deux passages, nous apprend en outre que C. Atinius Labeo avait Macerio pour cognomen, ce qui pourrait signaler l’utilisation d’une source supplémentaire. Le nom d’Atinius étant peu répandu, notre personnage était peut-être le petit-fils, soit du préteur de 195, C. Atinius[1], soit du préteur de 190, C. Atinius Labeo[2]. Dans les deux cas Atinius serait issu d’une famille sinon noble du moins prétorienne qui subissait toutefois une éclipse depuis les années 180[3]. En 131, les censeurs l’écartèrent du Sénat et Atinius se vengea d’eux lors de son tribunat, soit la même année soit l’année suivante[4].


La lectio senatus était la première tâche des censeurs, aussi Q. Caecilius Metellus Macedonicus et Q. Pompeius l’accomplirent-ils dans le courant 131[5]. Le texte de Pline laisse entendre qu’Atinius se vengea de Metellus alors qu’il était encore censeur puisque, pour accroître l’aspect dramatique de l’anecdote, il présente Metellus comme in ipso tamen flore dignationis suae[6]. Ensuite l’incident a lieu alors que Metellus revenait du champ de Mars, c’est-à-dire sans doute de la uilla publica où il dirigeait les opérations de recensement. Ainsi l’épisode se déroula lors de la censure de Metellus, soit en 131-130, mais aussi durant le tribunat d’Atinius ce qui pose problème. Il y a en effet un débat pour dater le tribunat d’Atinius traditionnellement associé à celui de C. Papirius Carbo, le futur consul de 120. D’après la Periocha, les deux semblent avoir été collègues et pourtant T. R. S. Broughton pencha d’abord pour 131 pour Atinius et 130 pour Carbo[7] avant de finalement proposer de les faire collègues en 130 en suivant G. V. Sumner[8]. Or l’abréviateur de Tite-Live ne suit pas rigoureusement la chronologie et préfère adopter un style plus agréable à lire, quitte à semer quelques confusions[9]. Aussi la démonstration de G. V. Sumner sur l’organisation événementielle au sein de la Periocha du livre 59 ne nous paraît pas convaincante. L’abréviateur décrit les événements principaux des années 131-130 avant de signaler quelques anecdotes, la première en lien avec la lectio senatus et la seconde avec le tribunat et l’affrontement entre les partisans des Gracques et les optimates. Ainsi nous préférons suivre A. E. Astin et E. S. Gruen qui s’appuient sur Valère Maxime pour dater le tribunat de Carbo, et donc d’Atinius, de 131[10]. Dans le De Amicitia de Cicéron, Laelius affirme que le tribunat de Carbo avait eu lieu nuper par rapport à la conversation fictive du traité tenue peu après la mort de Scipion Émilien en 129. Les commentateurs ont conclu que ce tribunat devrait être daté de 130. Or l’argument ne tient pas[11] parce que Cicéron utilise nuper pour désigner un intervalle de 3 ans dans les Verrines[12] et de 21 ans ailleurs[13]. Ainsi le tribunat de Carbo était proche de la mort de Scipion qu’il soit de 131 ou de 130. Enfin une réaction immédiate d’Atinius à son éviction est plus probable qu’une attente de plusieurs mois, et ce d’autant plus que sa vengeance ressemblait à une explosion de colère. En conclusion, lors de la lectio senatus de 131, Metellus proposa de ne pas recruter Atinius au Sénat et fut suivi par son collègue. Lorsqu’Atinius l’apprit, il profita de son tribunat pour se venger.


Le statut d’Atinius pose un véritable problème en raison de la contradiction entre Cicéron et Pline d’une part, et la Periocha d’autre part. Cicéron et Pline utilisent le verbe eicere pour désigner l’éviction d’Atinius tandis que la Periocha parle de praeterire. Dans le premier cas cela signifierait qu’Atinius siégeait au Sénat et qu’il avait été recruté au plus tard lors de la dernière lectio, en 136, dans le second cas qu’il aspirait à le devenir et que les censeurs le lui refusèrent[14]. E. Gabba a voulu utiliser cet exemple pour défendre l’octroi du ius s. d. aux questoriens dès le IIe siècle[15]. Il supposait qu’Atinius avait été questeur et qu’il jouissait en conséquence du ius s. d. en 131 ce qui expliquerait l’utilisation de deux verbes différents pour désigner l’exclusion du Sénat. En réalité, Cicéron et Pline voulaient avant tout présenter une anecdote suprenante mettant en valeur Metellus, personnage célèbre. Ils accentuèrent donc l’aspect dramatique, notamment Pline qui fournit des détails sur la manière dont Atinius s’empara du censeur, et ne s’attardèrent guère sur la cause. Ainsi Cicéron et Pline emploient le verbe eicere qui était courant pour désigner une exclusion et qui permettait d’expliquer la violence de la réaction d’Atinius : eicere était pire que praeterire. À cela peut s’ajouter une confusion de Cicéron car à son époque les questoriens étaient installés depuis si longtemps au Sénat que les praeterire pouvait s’apparenter à les eicere en raison de la raréfaction des lectiones senatus[16]. En outre, Tite-Live s’intéressait à la censure et avait consulté les archives sur celle de 131 comme en témoigne le récit détaillé, en particulier les chiffres fournis, de la Periocha[17]. Enfin, le vocabulaire censorial est très précis chez Tite-Live tandis qu’il est souvent approximatif chez Cicéron qui le plie à des fins rhétoriques[18]. La description de l’activité des censeurs de la Periocha nous semble donc meilleure et nous pensons qu’Atinius fut bien praeteritus, c’est-à-dire qu’il avait revêtu vraisemblablement la questure[19] quelques années auparavant et que, malgré cela, les censeurs refusèrent de le faire entrer au Sénat[20].


En revanche les sources sont silencieuses sur le motif de l’exclusion[21]. J. Suolahti a proposé de faire d’Atinius le responsable du plébiscite Atinien qui accordait aux tribuns le ius s. d.[22]. Q. Metellus Macedonicus l’aurait écarté du Sénat parce qu’avec cette loi il amoindrissait les pouvoirs des censeurs lors de la lectio et par son geste, qui provoquait la demande d’intervention de ses collègues, Atinius souhaitait rétablir le statut des tribuns. Toutefois, la date et le contenu même du plébiscite restent obscurs rendant l’identification contestable[23]. De la Periocha, nous apprenons que Metellus avait prononcé un discours contre le célibat[24], aussi est-il possible qu’il blâmât certains célibataires et qu’Atinius, à qui il refusa l’entrée au Sénat, en faisait partie. Plus simplement il n’y avait peut-être pas suffisamment de places libres et les censeurs durent faire un choix parmi les questoriens. Dans tous les cas, Atinius se sentit outragé d’être laissé de côté alors qu’il descendait vraisemblablement d’une famille prétorienne et entreprit de se venger[25].


Cependant, si les deux dernières théories sont crédibles, elles ne nous semblent pas suffisantes pour justifier la terrible réaction d’Atinius qui semblerait disproportionnée par rapport à l’affront subi[26]. La date de l’épisode pourrait suggérer un motif partisan. Cela est d’autant plus probable que Metellus était connu comme un fervent défenseur des optimates et un adversaire farouche de Ti. Gracchus[27] contre qui il prit les armes en suivant Opimius[28]. Or, cette même année, C. Papirius Carbo, le collègue au tribunat d’Atinius, avait tenté de faire voter sans succès une loi autorisant la réitération du tribunat[29]. Peu après son entrée en charge, il avait interrogé Scipion Émilien, qui revenait de Numance, sur le meurtre de Ti. Gracchus mais le général victorieux avait répondu qu’il l’approuvait[30]. L’épisode se place dans un contexte fortement marqué par la crise du tribunat de Ti. Gracchus et la vive réaction d’Atinius serait un autre indice des violentes oppositions entre adversaires et partisans des Gracques. Nous comprendrions alors pourquoi la consecratio bonorum ne rencontra pas la même opposition que la tentative d’exécuter Metellus[31]. Il s’agissait de répondre à l’affront symbolique fait à un partisan des Gracques pour réaffirmer la vigueur de ce groupe et de profiter de l’occasion pour frapper un des chefs de file des optimates qui avait participé au meurtre de Ti. Gracchus.


La carrière d’Atinius ne semble avoir souffert ni de l’éviction de 131 ni de sa vengeance. La poursuite de la carrière est un autre argument contre un motif trop banal : une réaction si disproportionnée aurait certainement présenté Atinius comme un intempérant et aurait nui à ses ambitions. Or, à partir d’un cistophore, G. Stumpf a pu démontré que C. Atin[ius] C. f., qu’il identifie à C. Atinius Labeo Macerio, avait été gouverneur d’Asie en 122-121, ce qui implique qu’il avait revêtu la préture peu auparavant[32]. Celle-ci daterait alors d’environ 123-122[33] ce qui renvoie de nouveau à une probable participation aux luttes politiques aux côtés des Gracques. Nous perdons sa trace après son gouvernement d’Asie et nous n’avons aucune trace dans nos sources d’un éventuel descendant de C. Atinius Labeo Macerio.






[1] E. Klebs, RE, 2/2, 1896, col. 2106, n° 8 s. v. Atinius ; K.-L. Elvers, Neue Pauly, 2, 1997, col. 216, [3].


[2] E. Klebs, RE, 2/2, 1896, col. 2105-2106, n° 9 s. v. Atinius ; K.-L. Elvers, Neue Pauly, 2, 1997, col. 216, [6].


[3] Astin 1969 montre que les Atinii apparurent dans les années 197-186 et disparurent ensuite et propose de lier cette disparition à l’événement majeur de cette époque, le scandale des Bacchanales, dans lequel deux Atinii pourraient avoir joué un rôle majeur (Liv., 39, 17, 6 à prendre avec précaution car les noms sont corrompus).


[4] Cic., Dom., 123 ; Liv., Perioch., 59, 10 ; Plin., nat., 7, 143-144.


[5] MRR, 1, p. 500 ; Suolahti 1963, p. 403-410.


[6] Niccolini 1934, p. 151.


[7] MRR, 1, p. 500-501 et 502.


[8] Sumner 1973, p. 58 ; MRR, 3, p. 27-28.


[9] Jal 1984, p. LXXXV-LXXXIX.


[10] Astin 1967, p. 233 n. 1 ; Gruen 1968, p. 64 n. 94 à partir de Val. Max., 6, 2, 3.


[11] Niccolini 1934, p. 154.


[12] Cic., Verr., 4, 61.


[13] Cic., Off., 3, 47.


[14] Cf. Bur 2018, chapitre 4.1-2.


[15] Gabba 1955, p. 222.


[16] Cf. Bur 2018, chapitre 4.2. Cela réfute également l’opinion de Niccolini 1934, p. 152 qui pensait que Metellus méprisait le plébiscite, récent puisqu’il le date de 149 à la page 129, et qu’il voulait le montrer en refusant un parent de son auteur. Atinius aurait alors réagi énergiquement pour défendre l’honneur de sa famille et de son parent.


[17] Liv., Perioch., 59, 7-9.


[18] Cf. le cas de Saturninus (notice n° 16) où Cicéron affirme qu’il aurait reçu une nota et celui d’Ap. Claudius Pulcher qu’il dit avoir été praeteritus en 86 (cf. notice n° 19).


[19] Qu’il soit tribun en 131 ou en 130, il n’était pas sorti de charge au moment de la lectio senatus. Pour avoir une prétention à entrer au Sénat il devait donc avoir revêtu une autre magistrature avant 131 et le plus probable est la questure.


[20] Ryan 1998, p. 234 n. 51 considère cet épisode comme une preuve que l’accord des deux censeurs était nécessaire pour le choix d’un nouveau sénateur. En effet, comme la colère d’Atinius n’était dirigée que contre Metellus, et qu’il n’y a aucune mention de son collègue Q. Pompeius dans cette affaire, c’est que Metellus lui refusa l’entrée au Sénat, car s’il y avait eu exclusion, Atinius aurait été irrité contre les deux censeurs même si l’un des deux avait plus de responsabilités dans son éviction.


[21] A. O’Brien Moore, RE, Suppl. 6, 1935, s. v. Senatus, col. 689 parle ainsi de raisons inconnues.


[22] Suolahti 1963, p. 409 ; Wiseman 1971, p. 97 suppose également que C. Atinius Labeo Macerio était l’auteur du plébiscite Atinien en s’appuyant sur cet épisode qui fournirait un contexte adéquat. Astin 1969, p. 38 émet cette même hypothèse pour ne pas avoir à inventer un Atinius, inconnu par ailleurs, qui aurait fait voter ce plébiscite en 149 comme le laisserait entendre une interprétation de Liv., frg. Oxyrh. 50, 108‑109.


[23] Ainsi Develin 1978 considère que le plébiscite atinien, qu’il date de la deuxième guerre Punique, autorisa les sénateurs à devenir tribuns plutôt qu’il ne donna le ius s. d. aux tribuniciens.


[24] Liv., Perioch., 59, 8-9.


[25] Wiseman 1971, p. 98.


[26] D’autres tribuns se vengèrent de censeurs, mais ils les poursuivirent en justice ou tentèrent de leur infliger une amende comme un tribun de 70 (Cic., dom., 124) ou M. Caecilius Metellus en 213 (cf. notice n° 3). De plus, la précipitation du haut de la roche Tarpéienne est un acte très rare dans nos sources. Mommsen 1889-1896, 1, p. 174 n. 4 cite uniquement l’exemple d’Atinius pour le droit de légitime défense des tribuns.


[27] Cic., Rep., 1, 31 ; Brut., 81 ; Plut., TG, 14, 2.


[28] Cic., Phil., 8, 14.


[29] Cic., de Amic., 96 ; Liv., Perioch., 59, 11.


[30] Cic., de Orat., 2, 170 ; Mil., 8 ; Off., 2, 43 ; Val. Max., 6, 2, 3 ; Vell., 2, 4, 4 ; Vir. Ill., 58, 8 ; Plut., TG, 21 ; Apophth. Scipio min., 22-23 = Moralia, 201 E-F.


[31] Plin., nat., 7, 144 indique très clairement que les biens de Metellus furent confisqués et qu’il dut vivre de la charité de ses parents et amis.


[32] Stumpf 1985.


[33] MRR, 3, p. 28 ; Brennan 2000, 2, p. 742.

Bibliographie
Bibliographie

Astin 1967 : Astin A. E., Scipio Aemilianus, Oxford, 1967.


Astin 1969 : Astin A. E., « The Atinii », dans Hommages Renard, 2, Bruxelles, 1969, p. 34-39.


Bur 2018 : Bur C., La Citoyenneté dégradée : une histoire de l’infamie à Rome (312 avant J.-C. – 96 après J.-C.), Rome, 2018.


Develin 1978 : Develin R., « The Atinian Plebiscite, Tribunes, and the Senate », CQ, 1978, 28, p. 141-144.


Gabba 1955 : Gabba E., « Note Appianee », Athenaeum, 1955, 33, p. 218-230 (= Id., Esercito e società nella tarda repubblica romana, Florence, 1973, p. 537-546) (pagination dans la 1ère édition).


Gruen 1968 : Gruen E. S., Roman Politics and the Criminal Courts, 149-78 B.C., Cambridge (Mass.), 1968.


Jal 1984 : Jal P., Abrégés des livres de l’Histoire Romaine de Tite-Live, Paris, 1984.


Niccolini 1934 : Niccolini G., I Fasti dei tribuni della plebe, Milan, 1934.


Ryan 1998 : Ryan F. X., Rank and Participation in the Republican Senate, Stuttgart, 1998.


Sumner 1973 : Sumner G. V., The Orators in Cicero’s Brutus, Toronto, 1973.


Suolahti 1963 : Suolahti J., The Roman censors : a study on social structure, Helsinki, 1963.


Wiseman 1971 : Wiseman T. P., New Men in the Roman Senate, Londres, 1971.


Clément Bur, Infames Romani n°12, Albi, INU Champollion, Pool Corpus, 2018, mis à jour le