Infames Romani

M. Fulvius Q. f. M. n. Flaccus [57]

Numéro
10
Identité
Catégorie
Procédures censoriales
Sous catégorie
Eviction du Sénat
Date de l'épisode
-174
Références prosopographiques

F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 240-241, n° 57 s. v. Fulvius ; DPRR n° FULV1247.

Source
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Liv., 40, 41, 7-11 (a. 180) : Priusquam hi consules uenirent ad exercitum, qui Pisas indictus erat, praeerat Sp. Postumius, frater <A. Postumi. Frater> Q. Fului M. Fuluius Nobilior – secundae legionis [Fuluius] tribunus militum is erat – mensibus suis dimisit legionem, iureiurando adactis centurionibus aes in aerarium ad quaestores esse delaturos. Hoc ubi Placentiam – nam eo forte erat profectus – Spurio nuntiatum est, cum equitibus expeditis secutus dimissos, quos eorum potuit adsequi, reduxit castigatos Pisas ; de ceteris consulem certiorem fecit. Eo referente senatus consultum factum est, ut M. Fuluius in Hispaniam relegaretur ultra nouam Carthaginem ; litteraeque ei datae sunt a consule ad P. Manlium in Hispaniam ulteriorem deferendae : milites iussi ad signa redire. Ignominiae causa uti semestre stipendium in eum annum esset ei legioni, decretum : qui miles ad exercitum non redisset, eum ipsum bonaque eius uendere consul iussus.


Avant que ces consuls ne rejoignissent l’armée qui avait été convoquée à Pise, c’était Sp. Postumius, le frère d’A. Postumius, qui la commandait. Le frère de Q. Fulvius [cos. 180], M. Fulvius Nobilior – ce dernier était tribun militaire de la deuxième légion – licencia la légion pendant ses mois de commandement, après avoir fait jurer aux centurions qu’ils déposeraient la solde au Trésor, entre les mains des questeurs. Quand Spurius apprit cette nouvelle à Plaisance – où le hasard l’avait conduit – il se lança à la poursuite des soldats licenciés avec des cavaliers sans paquetage et ramena à Pise ceux d’entre eux qu’il put rejoindre, non sans les avoir punis ; il informa le consul [A. Postumius, son frère] du cas des autres. Sur sa proposition, un sénatus-consulte fut voté, enjoignant de reléguer M. Fulvius en Espagne, au-delà de Carthagène, et le consul lui confia une lettre qu’il devrait remettre à P. Manlius en Espagne ultérieure. Les soldats reçurent l’ordre de rejoindre leurs unités ; à titre de peine infamante, il fut décidé que cette légion recevrait, pour cette année-là, la solde de six mois seulement ; on ordonna au consul de vendre la personne et les biens de tout soldat qui n’aurait pas rejoint l’armée (trad. C. Gouillart, CUF).


 


Liv., 41, 27, 1-2 (a. 174) : De senatu nouem eiecerunt ; insignes notae fuerunt […] L. Fului, qui frater germanus et, ut Valerius Antias tradit, consors etiam censoris erat.


Neuf sénateurs furent exclus par eux ; dignes d’être relevés sont les blâmes adressés […] à L. Fulvius, frère germain et même, comme le rapporte Valerius Antias, consort du censeur (trad. P. Jal, CUF).


 


Vell., 1, 10, 6 : Aspera circa haec tempora censura Fuluii Flacci et Postumii Albini fuit : quippe Fuluii censoris frater, et quidem consors, Cn. Fuluius senatu motus est ab iis censoribus.


Sévère fut, à peu près à cette époque, la censure de Fulvius Flaccus et de Postumius Albinus : en effet, Cn. Fulvius, frère du censeur Fulvius, et qui vivait même avec lui indivis, fut exclu du Sénat par ces censeurs (trad. J. Hellegouarc’h, CUF).


 


Val. Max., 2, 7, 5 : Q. etiam Fuluius Flaccus censor Fuluium fratrem consortem, legionem, in qua tribunus militum erat, iniussu consulis domum dimittere ausum, senatu mouit.


Q. Fulvius Flaccus également, au cours de sa censure, a sévi contre son frère Fulvius avec qui il partageait encore leurs biens paternels et qui avait osé démobiliser la légion dont il était le tribun militaire, sans en avoir reçu l’ordre du consul : il l’a exclu du Sénat (trad. R. Combès, CUF).


 


Front., Strat., 4, 1, 32 : Fuluius Flaccus censor Fuluium fratrem suum, quia legionem, in qua tribunus militum erat, iniussu consulis dimiserat, senatu mouit.


Le censeur Fulvius Flaccus exclut du Sénat son frère Fulvius, parce qu’il avait congédié sans l’ordre du consul une légion dans laquelle il était lui-même tribun militaire (trad. P. Laederich, Economica).

Notice
Notice

L’identité du personnage exclu par les censeurs de 174, Q. Fulvius Flaccus et A. Postumius Albinus[1], a fait couler beaucoup d’encre. A. O’Brien Moore considérait qu’il s’agissait de M. Fulvius Flaccus, frère du censeur Q. Fulvius, puni pour avoir congédié une légion sans autorisation du consul en 180[2] tandis que P. Willems[3] considérait que Valère Maxime et Frontin[4] avaient commis une confusion et que l’exclu était, comme l’indiquait Velleius Paterculus[5], Cn. Fulvius, peut-être le préteur de 167 blâmé pour un motif inconnu[6]. Nous constatons donc de sérieuses divergences entre les deux solutions mais surtout chacune contient de fortes contradictions. Aussi l’examen de l’ensemble du dossier s’avère-t-il nécessaire.


Tout d’abord il convient de partir de ce qui semble le point central du récit : le lien de parenté entre l’exclu et le censeur. Toutes les sources s’accordent à faire de Fulvius (par commodité nous désignerons ainsi notre personnage) le frère de Q. Fulvius Flaccus[7], consul en 179 et censeur en 174[8]. Or Tite-Live précise qu’il serait même le consors du censeur, détail trouvé chez Valerius Antias[9]. L’information apparaît dans les autres passages sans la mention d’Antias cependant. La construction de la phrase de Tite-Live suggère qu’Antias était la seule source à préciser que le censeur était consors de l’exclu, tandis que les autres sources signalaient toutes le lien de fraternité : et, ut Valerius Antias tradit, consors etiam … Cette précision rendait sans doute cette exclusion surprenante au point que le détail figurait peut-être même dans les Annales. Par conséquent, ce lien de fraternité est vraisemblablement l’élément le plus sûr de l’épisode et constitue notre point de départ[10].


Or ce lien put être à l’origine de certaines confusions car, à cette époque, nous avons deux Q. Fulvius Flaccus, l’un consul en 180 et l’autre consul en 179 et censeur en 174. Cela se complique puisque chacun avait un frère prénommé Marcus. M. Fulvius, Flaccus très vraisemblablement, avait accompagné comme légat son frère, Q. Fulvius Flaccus, le futur consul de 179, lors de sa propréture en Espagne en 181[11] tandis que M. Fulvius Nobilior était tribun militaire l’année du consulat de son frère, Q. Fulvius Flaccus, en 180[12].


Nous pourrions supposer que Tite-Live avait pu confondre à cause de l’homonymie les deux frères et que le légat de 181 devrait être identifié avec le tribun militaire de 180, mais la chronologie rend cette erreur peu crédible. Comme le notait C. Gouillard, il aurait fallu à M. Fulvius « regagner hâtivement l’Italie, reprendre immédiatement du service en Ligurie, licencier la légion et avoir le temps d’être relégué en Espagne avant que P. Manlius n’en revînt (toujours au début de 180) »[13]. Il est donc certain qu’il faille distinguer les deux personnages : le tribun de 180 ne pouvait pas servir sous Q. Fulvius Flaccus en Espagne en 181 et ne serait donc pas l’exclu de 174. Pourtant, les récits de Valère Maxime et de Frontin (qui utilisait peut-être les Faits et dits mémorables) font du tribun militaire de 180 l’exclu de 174, c’est-à-dire qu’il y aurait une confusion de Tite-Live et que le tribun serait le frère du consul de 179 et non de celui de 180, seule manière de s’accorder à l’élément certain dont nous disposons : l’exclu et le censeur étaient frères.


J. Briscoe a tenté de résoudre ces difficultés en proposant une ingénieuse solution. Il commença par corriger le texte de Liv., 40, 41, 7-11 de façon convaincante ce qui permettait de supposer que le tribun de 180 était bel et bien le frère du consul de 179[14]. En effet, en ne mentionnant pas le titre de consul, Tite-Live associait dans ce passage les deux futurs censeurs, A. Postumius et Q. Fulvius Flaccus, annonçant le blâme à venir[15]. Pour étayer l’hypothèse selon laquelle Valère Maxime et Frontin donnaient le bon motif, il avance l’idée qu’ils utilisaient alors une autre source en plus de Tite-Live. Pour surmonter le problème du nom, puisque le tribun s’appelait M. Fulvius Nobilior, J. Briscoe admit que notre personnage avait été adopté vraisemblablement par M. Fulvius Nobilior[16], ce qui expliquerait pourquoi Tite-Live insistait autant sur le lien de fraternité. L’adoption, en plus d’expliquer le changement de nom, permettait également de comprendre pourquoi, malgré la faute commise en 180 comme tribun militaire et punie par le Sénat, Fulvius avait été épargné lors de la censure de 179 : son père adoptif était l’un des deux censeurs[17] ! Enfin il écartait les prénoms donnés par Tite-Live et Velleius Paterculus, qui constituaient selon lui de maigres oppositions[18], et supposait que le M. Fulvius qui servait sous Q. Fulvius en 181 était un autre frère du propréteur. Celui-ci portait le prénom Marcus depuis sa naissance tandis que M. Fulvius Nobilior l’aurait reçu avec son adoption[19]. Pour conclure, J. Briscoe propose d’identifier notre Fulvius à M. Fulvius Nobilior, le consul de 159[20], qui aurait donc mis une quinzaine d’années à atteindre le consulat et à laver l’humiliation de l’exclusion du Sénat.


Cette hypothèse semble cohérente et permet de concilier la plupart de nos sources, d’identifier Fulvius et le motif du blâme, mais elle se heurte à certaines difficultés. Tout d’abord, en admettant que Fulvius ait bien été adopté par M. Fulvius Nobilior, censeur en 179, nous pouvons expliquer pourquoi il échappa au blâme censorial l’année qui suivit son tribunat militaire, quoiqu’il eût été relégué honteusement par le Sénat, mais se pose alors le problème de l’entrée au Sénat. Si Fulvius était tribun militaire en 180, il était alors au début de sa carrière et pour l’exclure du Sénat en 174, encore fallait-il qu’il y soit entré. Or les sources sont unanimes pour parler de senatu mouere et non de praeterire[21]. Si Fulvius pouvait échapper au blâme en 179, son père adoptif aurait également pu le faire entrer au Sénat, mais il aurait accru le scandale et amoindri son propre prestige en agissant de la sorte. Nous comprendrions mal alors pourquoi, cinq ans plus tard, le propre frère de Fulvius, se résolut à l’exclure. Peut-être que le scandale n’avait pas été étouffé et que l’aristocratie voire le peuple réclamait cette sanction ? Et malgré cela, Nobilior aurait pu continuer sa carrière et devenir consul ? Toutefois il reste possible que Fulvius eût été recruté au Sénat avant 179, soit en 184 au plus tôt, ce qui suppose une magistrature, questure ou édilité, en 185 au plus tard. Les deux solutions ne sont pas impossibles mais nous paraissent toutefois fragiles. Plus sérieuse est notre seconde objection. Valerius Antias affirma que Fulvius était non seulement le frère mais également le consors du censeur et il fut suivi par l’ensemble des auteurs rapportant cet épisode. Ce détail peut avoir été une invention visant à accroître la valeur de l’exemple, mais il peut aussi être la raison du succès de l’anecdote et la cause de sa transformation en exemplum. Consors signifie en latin « possédant en commun (n’ayant pas encore partagé) l’héritage paternel »[22]. Si Fulvius avait été adopté par M. Fulvius Nobilior[23], alors il était sorti de la famille et donc de l’héritage de son père naturel, Q. Fulvius Flaccus, pour devenir un héritier de son père adoptif[24]. Par conséquent, Fulvius ne pouvait plus être consors du censeur. Cette particularité est, nous l’avons dit, au cœur de ce récit, elle est ce qui lui donne sa force exemplaire, aussi l’hypothèse de J. Briscoe nous paraît devoir être rejetée.


Afin de résoudre ces difficultés, il nous paraît préférable d’abandonner l’idée de faire de Fulvius le tribun militaire de 180. Fulvius serait alors simplement un frère consors du censeur de 174 que nous pourrions néanmoins identifier au M. Fulvius Flaccus[25] qui servait sous Q. Fulvius en Espagne en 181. Si tel était le cas, l’homonymie aurait pu conduire Valère Maxime et Frontin à une confusion avec M. Fulvius Nobilior dont le tribunat de 180 offrait un motif convaincant pour justifier son exclusion du Sénat en 174. En effet, Valère Maxime, ainsi que le montre la suite de notre passage, souhaitait dans ces paragraphes donner des exemples de sévérité d’individus contre des membres de leur famille[26]. Le motif de cette sévérité n’offrait qu’un intérêt secondaire. Nous avons déjà signalé ci-dessus que les prénoms fournis par Tite-Live et Velleius Paterculus étaient suspects et ne constituaient pas d’oppositions majeures à notre hypothèse. La possible confusion due à l’homonymie est un autre argument en faveur de l’identification de notre Fulvius avec M. Fulvius Flaccus. Enfin, en admettant que Fulvius était bien le frère présent en Espagne en 181 et non le tribun de 180, la difficulté soulevée par la censure de 179 disparaît. M. Fulvius pouvait tout à fait avoir été recruté au Sénat par les censeurs de 179[27] et avoir commis ensuite une faute lui valant son exclusion en 174. La carrière moins avancée de M. Fulvius peut s’expliquer facilement en faisant de lui le frère cadet comme le suggère le fait qu’il porte le prénom du grand-père. Notre personnage était en effet le fils de Q. Fulvius Flaccus[28], qui avait été quatre fois consul, et le petit-fils de M. Fulvius Flaccus[29].


Le lien fraternel unissant l’exclu et le censeur est au centre de notre récit et l’attitude de Q. Fulvius Flaccus suscita à la fois étonnement et admiration, ce dont Valère Maxime se fait l’écho. En effet, la conduite de Q. Fulvius contraste singulièrement avec celle de T. Quinctius Flamininus qui, dix ans plus tôt, mettait tout en œuvre pour éviter à son frère Lucius une telle humiliation[30]. Aucune source ne donne un indice sur les raisons de Q. Fulvius mais les historiens ont envisagé naturellement qu’il agissait ainsi afin de préserver soit sa propre réputation[31], ne pouvant fermer les yeux devant la faute de son frère sans passer pour un censeur complaisant et indigne de sa magistrature, soit celle de sa propre famille[32], en proclamant au peuple Romain que les Fulvii blâmaient également la conduite d’un des leurs, soit, le plus vraisemblablement, les deux.


En identifiant l’exclu à M. Fulvius nous avons rejeté les informations fournies par Valère Maxime et Frontin quant au motif du blâme censorial. Faute d’informations, nous ne pouvons que supposer que la faute dut avoir lieu entre 179 et 174 et qu’elle était suffisamment importante et connue du public pour que Q. Fulvius ne pût pas protéger son frère. Un autre indice du sérieux des faits reprochés à M. Fulvius est qu’il fut, comme les autres exclus du Sénat de 174, changé de tribu et relégué parmi les aerarii[33].


En conclusion, M. Fulvius Flaccus fut exclu du Sénat, tribu motus et fait aerarius par les censeurs de 174 parmi lesquels figurait son propre frère, Q. Fulvius Flaccus, sous lequel il avait servi comme légat en Espagne lors de sa propréture de 181. Q. Fulvius ne put s’y opposer en raison de la gravité et de la publicité de la faute. Qu’un censeur pût se résoudre à infliger une telle dégradation à un frère et même un frère consors, signalant une réelle entente entre les deux hommes, attira l’attention des auteurs anciens qui conservèrent cet exemplum de sévérité.


Nous n’avons aucune indication sur la suite de la vie de M. Fulvius Flaccus. Exclu du Sénat en 174, il ne pouvait pas faire partie de l’ambassade envoyé au consul Cassius en 171[34]. Une telle humiliation dut certainement marquer la fin de sa carrière et également de sa bonne entente avec son frère et ses autres parents. Il est vraisemblable qu’il fut mis à l’écart aussi bien par sa famille que par l’ensemble de la communauté. Nous ne lui connaissons aucun descendant.






[1] MRR, 1, p. 404 et Suolahti 1963, p. 366-371.


[2] A. O’Brien Moore, RE, Suppl. 6, 1935, s. v. Senatus, col. 689. Voir aussi F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 240‑241, n° 57 et p. 267, n° 92 s. v. Fulvius. C’est aussi l’opinion de Suolahti 1955, p. 177 ; Astin 1988, p. 20 qui signale la confusion de l’épisode dans sa n. 28 ; Salinas de Frías 1989, p. 80 et Kunkel et Wittmann 1995, p. 444 n. 181.


[3] Willems 1885, 1, p. 383.


[4] Val. Max., 2, 7, 5 et Fron., Str., 4, 1, 32.


[5] Vell., 1, 10, 6.


[6] Il s’agirait alors de F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 230, n° 13 s. v. Fulvius. Pour la préture : MRR, 1, p. 433.


[7] Liv., 41, 27, 2 : frater germanus […] censoris ; Vell., 1, 10, 6 : Fuluii censoris frater ; Val. Max., 2, 7, 5 : fratrem ; Front., Str., 4, 1, 32 : suum fratrem.


[8] F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 246-248, n° 61 s. v. Fulvius ; K.-L. Elvers, Neue Pauly, 4, 1998 p. 705, [I 12].


[9] Liv., 41, 27, 2.


[10] Bannon 1997, p. 95.


[11] Liv., 40, 30, 4. Cf. MRR, 1, p. 385.


[12] Liv., 40, 41, 7-11.


[13] Gouillard 1986, p. 118-119 n. 8.


[14] Briscoe 2008, p. 514. Nous adoptons cette correction dans la présentation de nos sources, sans accepter cependant toute l’interprétation de J. Briscoe.


[15] Briscoe 2008, p. 514-515.


[16] F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 265-267, n° 91 s. v. Fulvius.


[17] MRR, 1, p. 392 et Suolahti 1963, p. 358-366.


[18] Le prénom Lucius donné par Liv., 41, 27, 2 est très suspect car très rare dans la gens Fuluia comme l’avait déjà remarqué Th. Mommsen. Il est tout à fait possible que Velleius Paterculus, ou un copiste, ait également commis une erreur quant au prénom de notre Fulvius.


[19] Briscoe 2008, p. 514-515.


[20] F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 267, n° 93 s. v. Fulvius.


[21] Cf. Bur 2018, chapitre 4.1-2.


[22] TLL, 4, col. 486-487 s. v. Consors : « 1. habens communem sortem, coheredes patrimonio utentes non diuiso, plerumque dicitur de fratribus ».


[23] F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 243-246, n° 59 s. v. Fulvius ; K.-L. Elvers, Neue Pauly, 4, 1998, col. 704-705, [I 10].


[24] Lindsay 2009, p. 103 et 114.


[25] F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 240-241, n° 57 s. v. Fulvius.


[26] Val. Max., 2, 7, 5 : Qui enim tam difficile factu quam copulatae societati generis et imaginum deformem in patriam reditum indicere aut communioni nominis ac familiae, ueteris propinquitatis serie cohaerenti, uirgarum contumeliosa uerbera adhibere aut censorium supercilium aduersus fraternam caritatem destringere ? (« Qu’y a-t-il en effet d’aussi difficile que de condamner une personne avec laquelle on partage ses origines et le prestige de ses ancêtres, à un retour déshonorant dans la patrie ; ou encore pour celle qui porte le même nom de famille et à laquelle on est lié depuis longtemps par une série de relations, de recourir au châtiment infamant des verges ; ou enfin de laisser la rigueur censoriale se déchaîner contre l’amour fraternel ? », trad. R. Combès, CUF).


[27] Il se pourrait qu’il soit un des triumvirs ayant fondé Potentia et Pisaurum en 184 : Liv., 39, 44, 10. Cf. MRR, 1, p. 377.


[28] F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 243-246, n° 59 s. v. Fulvius ; K.-L. Elvers, Neue Pauly, 4, 1998, col. 704-705, [I 10].


[29] F. Münzer, RE, 7/1, 1910, col. 239, n° 55 s. v. Fulvius ; K.-L. Elvers, Neue Pauly, 4, 1998, col. 703, [I 8].


[30] Cf. notice n° 7. Contra, Scullard 1973, p. 193 qui pense que Q. Fulvius Flaccus n’avait pas réussi à sauver son frère, mais cette tentative s’accorde mal avec la concors qui régna entre les deux censeurs que Tite-Live mentionne en 42, 10, 4.


[31] Bannon 1997, p. 96.


[32] Suolahti 1963, p. 370.


[33] Liv., 42, 10, 4.


[34] Liv., 43, 1, 12. Le M. Fulvius cité par Tite-Live est plus probablement M. Fulvius Nobilior, cos. 159, déjà évoqué.

Bibliographie
Bibliographie

Astin 1988 : Astin A. E., « Regimen morum », JRS, 1988, 78, p. 14-34.


Bannon 1997 : Bannon C. J., The Brothers of Romulus, Oxford, 1997.


Briscoe 2008 : Briscoe J., A Commentary on Livy. Books 38-40, Oxford, 2008.


Bur 2018 : Bur C., La Citoyenneté dégradée : une histoire de l’infamie à Rome (312 avant J.-C. – 96 après J.-C.), Rome, 2018.


Gouillard 1986 : C. Gouillard, Tite-Live. Histoire romaine, XL, Paris, 1986.


Kunkel et Wittmann 1995 : Kunkel W. et Wittmann R., Staatsordnung und Staatspraxis der römischen Republik, 2, Die Magistratur, Munich, 1995.


Lindsay 2009 : Lindsay H., Adoption in the Roman World, Cambridge, 2009.


Salinas de Frías 1989 : Salinas de Frías M., « Quintus Fulvius Q. f. Flaccus », SHHA, 1989, 7, p. 67-83.


Scullard 1973 : Scullard H. H., Roman Politics : 220-150 B.C., Oxford, 1973².


Suolahti 1963 : Suolahti J., The Roman censors : a study on social structure, Helsinki, 1963.


Willems 1885 : Willems P., Le Sénat de la République romaine, Paris, 1885² (2 vol.).


Clément Bur, Infames Romani n°10, Albi, INU Champollion, Pool Corpus, 2018, mis à jour le 2018-09-19